Déclaration
Résumé
Dans une déclaration lue par son Ministre des relations extérieures, M. PAUL BIYA, Président du Cameroun, s’est réjoui que ce débat général ait pris l’espoir pour thème alors que l’humanité fait face à la pandémie de COVID-19. En effet, les conséquences désastreuses de cette crise remettent non seulement en cause les avancées obtenues dans la lutte contre la pauvreté mais hypothèquent aussi l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Il a donc lancé un appel en faveur d’un « élan renouvelé de solidarité humaine » afin d’assumer notre « communauté de destin ». Pour cela, a-t-il souligné, nous ne pouvons continuer à nous dérober aux engagements souscrits dans l’Accord de Paris sur le climat et le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement. De même, il importe de rattraper d’urgence le retard pris dans la mise en œuvre du Programme 2030, a ajouté le Chef d’État avant de plaider pour un renforcement du multilatéralisme, ce qui, selon lui, doit passer par une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. « L’Afrique devrait y retrouver sa place, avec deux sièges permanents, dotés de tous les droits associés, et de deux sièges non permanents supplémentaires, tels que revendiqués par notre continent dans le consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte », a-t-il fait valoir.
Des promesses, il convient de passer aux engagements fermes pour rendre effectif l’accès égal aux vaccins contre la COVID-19 et accompagner les pays à faible revenu dans la voie de la science et de la technologie, a poursuivi le Président. Après avoir appelé à une réforme du système économique mondial, il a salué la proposition d’un taux d’imposition minimum mondial sur les sociétés multinationales, formulant l’espoir que sa concrétisation sera effective dans des délais brefs. M. Biya s’est par ailleurs félicité de la tenue prochaine de la COP26, tout en jugeant impératif que les partenaires bilatéraux et multilatéraux tiennent leurs engagements de fournir aux pays en développement les ressources financières et technologiques nécessaires à la mise en œuvre des programmes d’atténuation et d’adaptation aux dérèglements climatiques.
Le Cameroun, a-t-il rappelé, continue de « mener la guerre » contre le terrorisme de Boko Haram dans sa partie septentrionale et, en coopération avec d’autres pays, dans le bassin du lac Tchad. En tant que contributeur de troupes aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, le Cameroun fait preuve d’un engagement constant en faveur de la paix et de la sécurité internationales, a relevé le Président, avant de présenter les efforts déployés par son pays pour mettre fin aux tensions sociopolitiques entretenues par des groupes armés dans les régions du nord-ouest et sud-ouest. « L’action du Gouvernement porte déjà des fruits, visibles à travers le retour progressif à la paix », a-t-il assuré, observant qu’en dépit de « quelques actes isolés de banditisme », la situation « s’améliore de jour en jour ». Face à ces défis multiples, a conclu M. Biya, il nous appartient d’œuvrer solidairement « pour l’avènement d’un monde de paix, de sécurité, de bien-être pour chacun et pour tous ».