Déclaration
Résumé
M. MOKGWEETSI ERIC KEABETSWE MASISI, Président de la République du Botswana, a relevé que l’histoire regorge d’exemples de grandes choses qui peuvent être accomplies lorsque l’espoir est préféré à la peur et au désespoir. Notre grande Organisation, qui a été fondée après la dévastatrice Seconde Guerre mondiale, est en soi un produit et une manifestation d’espoir. Même au milieu de la pire pandémie depuis un siècle, nos actions devraient être motivées par la conviction que les choses peuvent et iront mieux, a-t-il souhaité. Étant donné que la science a livré les vaccins, il a jugé qu’il est maintenant temps que les dirigeants mondiaux, guidés par les idéaux de la Charte des Nations Unies, veillent à ce que cette ressource vitale soit distribuée équitablement. Selon lui, une campagne mondiale de vaccination pourrait contenir la propagation de ce virus mortel et de ses variants les plus transmissibles. C’est pour cette raison que le Botswana partage la frustration de beaucoup et soutient fermement l’appel à ce que les vaccins soient traités comme un bien public mondial, a-t-il dit. N’oublions pas qu’un variant quelque part est un variant partout, a-t-il rappelé. Il a affirmé que son gouvernement a accordé la priorité à la protection de sa population en achetant des vaccins contre la COVID-19. Mais le pays est confronté à des problèmes logistiques d’approvisionnement qui entravent ses plans de vaccination, a-t-il regretté, déplorant cette « iniquité vaccinale qui est le vrai problème et le reflet des faiblesses inhérentes à notre système multilatéral ». Pour y remédier, il a préconisé le partage et le transfert de connaissances et la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur la production de vaccins.
Dans la perspective de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), le Président du Botswana a estimé que tout n’est pas perdu. Pour lui, si nous appuyons sur le bouton de réinitialisation et réaffirmons notre attachement aux idéaux multilatéraux, nous pourrons accélérer la mise en œuvre des ODD au cours de cette Décennie d’action. Le financement, le commerce, la technologie et la viabilité de la dette sont quelques-unes des conditions préalables pour atteindre les objectifs, a-t-il analysé. Dans la perspective de la reconstruction post-COVID et dans un contexte de plus en plus interdépendant, M. Masisi a prévenu que la trajectoire de développement du Botswana est inextricablement liée à celle du reste du monde. « Aujourd’hui plus que jamais, le multilatéralisme, la coopération internationale et la solidarité mondiale sont impératifs. » Il incombe donc à l’Assemblée générale, en tant que principal organe délibérant, décisionnel et représentatif de l’ONU, de lutter pour un monde meilleur, a-t-il lancé. « Un monde où aucun pays n’est laissé pour compte dans la réalisation des 17 objectifs mondiaux. » Le Président a dit espérer que les leçons tirées de cette pandémie permettront aux Nations Unies de trouver des moyens innovants de renforcer la collaboration avec les organisations régionales et sous-régionales, pour assurer la préparation aux futures pandémies et épidémies.
Alors que la dernière décennie avait déjà été la plus chaude de notre planète, le Président a relevé que, ces derniers mois, des températures record et d’autres incidents provoqués par les changements climatiques signalent « un réel danger de réchauffement planétaire accru ». « J’aimerais encore croire que nous pouvons éviter que la situation ne s’aggrave et apporter des solutions innovantes. » Il a terminé en insistant sur la revitalisation et le renforcement de l’action et de la coordination entre les principaux organes des Nations Unies, avant de plaider pour la réforme du Conseil de sécurité, appelant à faire fi de nos différences, afin de ne pas laisser ce chantier aux générations futures.