Déclaration
Résumé
À l’occasion de sa dix-septième participation à l’Assemblée générale de l’ONU, Mme SHEIKH HASINA, Première Ministre du Bangladesh, a relevé que cette année marque le « jubilé d’or » de l’indépendance de son pays et le centenaire de la naissance de son défunt père, Bangabandhu Sheikh Mujibur Rahman, « père de la nation » et « ardent défenseur du multilatéralisme ». Grâce aux efforts consentis pour réaliser le « rêve inachevé » de ce « leader visionnaire », le Bangladesh fait désormais partie des cinq économies à la croissance la plus rapide au monde, au quarante et unième rang en termes de PIB, s’est-elle félicitée. Au cours de la dernière décennie, nous avons réduit le taux de pauvreté de 31,5% à 20,5% et notre revenu par habitant a plus que triplé. Dans le même temps, a-t-elle ajouté, le taux de mortalité infantile a été réduit à 23,67 pour mille et des progrès impressionnants ont été accomplis pour l’autonomisation des femmes, ce qui a contribué à notre « développement transformateur ».
La dirigeante s’est ensuite félicitée que l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le Bangladesh ait été « bien moindre que ce que l’on craignait », et ce, principalement grâce au renforcement opportun du système de santé national. De plus, 28 plans de relance d’un montant total de 14,6 milliards de dollars ont été mis en œuvre pour maintenir l’économie à flot, tandis qu’un effort budgétaire de 1,61 milliard de dollars était alloué aux vaccins et que de l’argent et d’autres types d’aide étaient distribués à près de 40 millions de personnes. La résilience de notre peuple nous a permis d’atteindre une croissance économique de plus de 5% en 2020, s’est-elle enorgueillie. Si l’humanité a survécu à d’autres catastrophes de ce type par le passé, la crise actuelle risque néanmoins de durer, a estimé Mme Hasina, avant d’appeler la communauté internationale à promouvoir des moyens inclusifs de lutte contre cet « ennemi commun », le premier d’entre eux devant être l’accès universel et abordable aux vaccins. Jugeant que le transfert immédiat des technologies pourrait permettre d’assurer l’équité vaccinale, elle a assuré que son pays était prêt à produire des vaccins à grande échelle si le savoir-faire technique était partagé et si une dérogation aux brevets était accordée.
La Première Ministre a par ailleurs relevé que la pandémie a eu un impact disproportionné sur les pays vulnérables au climat. Elle a donc appelé les pays riches et industrialisés à réduire leurs émissions, à compenser les pertes et les dommages, et à assurer un financement et un transfert de technologie adéquats pour l’adaptation et le renforcement de la résilience. À ses yeux, la prochaine COP26 à Glasgow est l’occasion d’appuyer ces idées nouvelles et inclusives. « Ne laissons pas passer cette opportunité, » a-t-elle insisté. De même, Mme Hasina a souhaité que la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA), prévue à Doha en janvier, contribue à aider un plus grand nombre de PMA à sortir durablement de cette catégorie. Le Bangladesh, a-t-elle souligné, est sur le point d’y parvenir malgré les défis sans précédent liés à la COVID-19.
Mme Hasina a d’autre part déploré que plus de cinq ans après le début de la crise des Rohingya, aucun ressortissant du Myanmar déplacé de force n’ait pu être rapatrié au Myanmar. Ce pays doit créer les conditions propices à leur retour dans l’État rakhine, a-t-elle plaidé, avant de se dire prête à travailler avec la communauté internationale sur cette « priorité impérieuse ». Invitant les dirigeants de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) à intensifier leurs efforts à cette fin, elle a indiqué que, pour assurer leur séjour temporaire, le Bangladesh a dû transférer une partie des déplacés rohingya sur l’île de Bashan Char, tout en menant des campagnes de vaccination dans les camps pour freiner la propagation de la COVID-19.
Enfin, après avoir souligné la grande contribution du Bangladesh aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et appelé à une protection accrue des Casques bleus, Mme Hasina a rappelé qu’elle réclame toujours justice pour le massacre, il y a 46 ans, de 18 membres de sa famille, dont son père, alors Président du pays. Depuis mon retour d’exil, j’ai consacré ma vie à réaliser le rêve de mon père d’un Bangladesh heureux et prospère. « Si Dieu le veut, je continuerai à le faire tant que je vivrai », a-t-elle déclaré en conclusion.
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