Déclaration
Résumé
Depuis le début, l’Azerbaïdjan a pris des mesures vigoureuses et concrètes pour protéger la population et atténuer l’impact négatif de la pandémie de COVID-19, s’est enorgueilli M. ILHAM HEYDAR OGLU ALIYEV, Président de la République d’Azerbaïdjan, dans un message vidéo préenregistré. Son pays a lancé une campagne d’immunisation dès la mi-janvier 2021 et un plan de relance de l’économie à hauteur de 2,7 milliards de dollars a été mis en place. Le Président s’est réjoui que les efforts du pays aient été internationalement reconnus, en soulignant que l’Azerbaïdjan avait mené ces programmes en utilisant ses propres fonds. Dix millions de dollars ont été par ailleurs versés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et plus de 150 000 doses de vaccin fournies gratuitement à quatre pays, a-t-il ajouté.
Mais une plus grande solidarité mondiale est nécessaire pour surmonter la pandémie, a réclamé M. Aliyev. À plusieurs reprises, l’Azerbaïdjan a exprimé son mécontentement face à la constitution de réserves de doses par certains pays riches. Critiquant une nouvelle fois la persistance du « nationalisme vaccinal » et les inégalités croissantes entre pays développés et pays en développement dans l’accès aux vaccins, le Président a annoncé que le sien prendrait l’initiative d’une résolution sur le sujet lors de l’Assemblée générale. Nous suggérons aussi d’établir un groupe de haut niveau de l’ONU sur la reprise mondiale à la suite de la pandémie, a ajouté M. Aliyev.
Rappelant que l’Azerbaïdjan avait été réélu à la présidence du Mouvement des pays non alignés jusqu’à 2023, il a précisé que la mise en œuvre des objectifs de développement durable était d’une importance particulière pour son pays. L’Azerbaïdjan est à la cinquante-cinquième place sur 165 pays dans le Rapport sur les objectifs de développement durable 2021, s’est enorgueilli son président. Évoquant ensuite l’Accord de Paris sur le climat, M. Aliyev a réitéré son objectif de réduire de 35% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Il a aussi annoncé son objectif d’accroître la part de renouvelables dans la capacité électrique totale de 17% à 30% d’ici à 2030.
M. Aliyev a ensuite consacré son discours au conflit opposant l’Azerbaïdjan à l’Arménie. « Je peux aujourd’hui dire avec fierté que l’Arménie a été battue sur le champ de bataille et que l’Azerbaïdjan a mis fin à son occupation », s’est réjoui le Président. Revenant sur l’occupation de 20% du territoire azéri pendant 30 ans, M. Aliyev a dénoncé les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par l’Arménie. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté quatre résolutions en 1993 demandant le retrait des forces armées arméniennes des territoires d’Azerbaïdjan occupés, a rappelé le dirigeant. Mais toutes ont été ignorées par l’Arménie, a accusé M. Aliyev, citant également celles de l’Assemblée générale des Nations Unies ou du Parlement Européen. « C’est clairement le signe d’un deux poids, deux mesures », a estimé M. Aliyev, en appelant à la mise en place d’un mécanisme pour mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
M. Aliyev a ensuite rappelé avoir soulevé à plusieurs reprises la nécessité d’imposer des sanctions contre l’Arménie. Des appels restés sans suite, a regretté le dirigeant. Accusant l’Arménie d’avoir délibérément détruit le processus de négociations entre les deux pays, M. Aliyev est revenu sur le déroulement des affrontements à partir de juillet 2020. Il a incriminé l’Arménie pour la mort de plus de 100 civils, dont 11 enfants, et pour avoir fait plus de 450 blessés, assurant que l’Azerbaïdjan n’avait jamais visé de civils. Précisant ensuite qu’il n’y avait pas de zone territoriale appelée Nagorno-Karabakh en Azerbaïdjan, M. Aliyev a demandé aux États Membres de l’ONU de ne pas utiliser d’appellations « juridiquement inexistantes ou biaisées politiquement ».
Revenant sur les « actes de barbarie commis par l’Arménie », le Président a expliqué que chaque délégation à l’ONU recevrait un livre illustré montrant les destructions commises par l’Arménie. Ce pays a commis un « gécocide très grave » dans les anciens territoires occupés d’Azerbaïdjan, a ensuite accusé M. Aliyev, en citant notamment la pollution de la rivière Okhchuchay et l’exploitation illégale des ressources naturelles. Le dirigeant a ensuite sommé l’Arménie de fournir des informations sur le sort de 4 000 citoyens déclarés disparus après la première guerre du Karabakh. M. Aliyev a appelé aussi le pays à prendre la responsabilité des agressions militaires et des autres crimes commis contre l’Azerbaïdjan.
L’Azerbaïdjan est l’un des pays les plus minés au monde, a déploré M. Aliyev, accusant l’Arménie de refuser de rendre public une carte précise des mines situées dans les territoires libérés et appelant à l’intervention de la communauté internationale. Nous avons déjà exprimé la volonté d’entamer des négociations de paix avec l’Arménie afin d’amener la paix et la coopération dans la région mais nous n’avons pas vu de réponse positive de l’Arménie, a regretté M. Aliyev. La communauté internationale doit jouer son rôle positif à ce sujet en incitant l’Arménie à réaliser qu’il n’y a pas d’alternative autre que la paix, a conclu le Président.
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