Déclaration
    Bolivie (État plurinational de)
    Son Excellence
    Evo Morales Ayma
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    Rappelant les idéaux de paix et de justice qui ont mené à la création de l’ONU, M. EVO MORALES AYMA, Président de l’État plurinational de Bolivie, a déclaré que son pays attend avec impatience la décision de la CIJ, attendue la semaine prochaine, portant sur l’obligation faite au Chili de négocier un accès « souverain » à l’océan Pacifique avec la Bolivie.  Il a expliqué qu’il s’agit de la responsabilité partagée des deux États de parvenir à des solutions justes dans le cadre du droit international, ajoutant que c’est une question « d’intérêt hémisphérique » reconnue par l’Organisation des États américains.  Ce différend compromet l’intégration régionale, a considéré le Président, ajoutant que pour sa part, la Bolivie recherche une solution durable, à même de satisfaire les deux parties et de favoriser le développement. 

    Il a dit espérer que l’arrêt de la CIJ sera reconnu et permettra d’initier des négociations fructueuses afin de mettre un terme à « l’enfermement » de son pays, qui demeure sans littoral.  L’origine de ce différend territorial remonte à la fin du XIXe siècle, lorsque des « intérêts corporatifs étrangers » ont provoqué une confrontation afin de s’approprier les ressources de la région, a déclaré M. Morales, se disant convaincu que la décision de la Cour marquera le début d’un « temps nouveau » dans les relations entre la Bolivie et le Chili.

    Le Président Morales a décrit les trois grandes menaces auxquelles fait face l’humanité, à commencer par les changements climatiques.  Pour faire face aux phénomènes climatiques toujours plus sévères, des efforts mondiaux tels que l’Accord de Paris sont nécessaires, a poursuivi M. Morales, tout en soulignant l’importance de s’attaquer aux causes profondes de ces crises.  Il a pointé du doigt les États-Unis, « principal contaminateur de l’histoire de l’humanité », considérant les « changements climatiques indissociables du capitalisme ». 

    Pour le Président, la « culture de la guerre » et les risques de catastrophes nucléaires qui en découlent représentent une grande menace pour l’humanité.  Les dirigeants qui parlent de paix sont souvent, en fait, les mieux armés, a-t-il relevé, notant que les dépenses militaires sont en hausse constante.  Les inégalités constituent une autre grande menace, alors que la richesse est sans cesse plus concentrée entre les mains de quelques-uns.  « Nous ne vivons pas dans un monde de redistribution de la richesse, mais bien d’accumulation de la richesse et de redistribution de la pauvreté », a-t-il relevé.

    M. Morales a rejeté de façon vigoureuse le « blocus économique » « illégal, inhumain et criminel » imposé par les États-Unis contre Cuba et réclamé l’octroi d’indemnisations, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale.  Il a estimé que la « République soeur » du Venezuela a été victime d’une « agression » de la part des États-Unis, réaffirmant le rejet par les États d’Amérique latine de toute intervention militaire.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2018/ag12064.doc.htm

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