Déclaration
Résumé
M. RECEP TAYYIP ERDOĞAN, Président de la Turquie, a tiré la sonnette d’alarme face aux organisations terroristes comme Daech, El-Nosra et le DUP-YPG. Rappelant que le 15 juillet dernier, son pays a été victime d’un coup d’État perpétré par « l’organisation terroriste Fethullah » (FETO), il a déclaré « si je suis là aujourd’hui, c’est grâce au courage et à la noblesse de la nation turque ». Le Président s’est dit « fier de sa nation » qui a donné une leçon d’histoire à tous ceux qui ont l’intention de monter des coups d’État et qui est devenue une source d’inspiration. Cette « organisation terroriste de la nouvelle génération » est une menace pour les 170 pays dans lesquels elle est présente, a prévenu le Président, l’accusant de s’infiltrer dans les structures de l’État, d’influencer la société et de dominer les ressources économiques sous couvert d’éducation, de dialogue, de tolérance et d’ONG. Il a lancé un appel à « tous les amis de la Turquie » pour qu’ils luttent contre l’organisation terroriste Fethullah « maintenant car demain, ce sera trop tard ».
Passant à la crise humanitaire en Syrie, le Président a rappelé que son pays accueille près de 3 millions de réfugiés syriens, « dans l’indifférence et la passivité totales de la communauté internationale ». Le peuple syrien est épuisé par une guerre de substitution qui a été pensée par une administration cruelle, des organisations terroristes sans merci et une course au pouvoir régional et mondial. Nous ne pourrions pas nous taire, nous ne l’avions pas fait et nous ne le ferons pas devant cet « apocalypse » que vivent nos voisins et proches en Syrie, a prévenu le Président qui a souligné que son pays a déboursé jusqu’ici la somme de 25 milliards de dollars pour les réfugiés syriens sans pour autant recevoir le soutien qu’il faut de la part des autres pays, et en particulier l’Union européenne qui avait promis une contribution. Il est inutile de rechercher la paix derrière les barbelés et les murs, a encore prévenu le Président, appelant à la fin du conflit, du terrorisme et des persécutions qui sont la sources des problèmes en Syrie et vantant les mérites de l’Opération « Bouclier de l’Euphrate » pour le rétablissement de la stabilité et de la paix dans une région plongée dans le désespoir.
Cette Opération, a-t-il souligné, a permis de démontrer clairement que la priorité de « l’organisation terroriste PKK-PYD » n’est pas de combattre Daech, a poursuivi M. Erdoğan. L’Opération a boosté la confiance de l’opposition modérée en Syrie, encourageant même les forces iraquiennes impatientes de débarrasser Mossoul de la terreur de Daech. Le Président a rappelé que jusqu’ici son appel à l’établissement d’une zone de sécurité le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie est resté vain. L’Opération s’en occupe, a-t-il indiqué, prônant des zones d’exclusion aérienne, dans un contexte malheureux où le cessez-le-feu a échoué en Syrie. L’ONU et le Conseil de sécurité cesseront-ils enfin de tolérer « la capitulation ou la mort », cette politique du régime syrien qui condamne les civils à la faim?, s’est impatienté le Président.
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