Déclaration
Résumé
Mme ISATOU NJIE SAIDY, Vice-Présidente et Ministre de la condition féminine de la Gambie, a déploré le fait que de nombreux conflits ont toujours lieu à travers le monde. Elle a prôné la fin de ces conflits, insistant sur la question palestinienne qui perdure depuis des décennies et souhaitant que la solution des deux États soit mise en œuvre. Au vu de la montée du terrorisme, elle a affirmé que le monde était en grand danger, déplorant que de « pseudo intellectuels » utilisent l’Islam pour mener des actes terroristes.
La Vice-Présidente s’est félicitée des avancées qu’a connues la Gambie avec la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, notamment l’éradication de la faim dans le pays. Elle a en outre déploré les vagues migratoires partant d’Afrique, s’inquiétant des conséquences négatives que cela aurait sur les ressources humaines du continent.
Mme Saidy a ensuite appelé à la réforme du Conseil de sécurité. « Le fait que la volonté de cinq pays détermine le programme économique et l’essor du monde entier est injuste », a-t-elle déploré. Il est inadmissible qu’avec 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique n’ait pas de membre permanent au Conseil de sécurité, a-t-elle déclaré, tout en défendant l’octroi de deux postes permanents en faveur de l’Afrique, avec droit de veto, et de deux autres postes de membres non permanents. Cette réforme exige un leadership solide, et c’est pour cette raison que la Gambie accorde une grande importance à l’élection du prochain secrétaire général de l’ONU. « Il devrait servir les peuples et non pas les grandes puissances », a-t-elle dit.
La Vice-Présidente a par ailleurs plaidé pour la fin de l’injustice séculaire marquée par l’absence de dédommagements en faveur des victimes de l’esclavage et du colonialisme. Les fondements économiques des pays développés ont été construits par les Africains, a-t-elle argué, regrettant aussi que « le syndrome de l’esclavage » continue d’avoir un impact négatif sur la vie des descendants d’Afrique.
Elle a rappelé que des situations similaires dans l’histoire de l’humanité avaient pourtant donné lieu à des dédommagements. Elle a cité les cas des frais payés par l’Allemagne aux descendants des victimes du nazisme, ou encore ceux versés par les États-Unis aux Japonais qui avaient été injustement détenus ou encore aux descendants des Amérindiens.
Pourquoi donc les Africains et leurs descendants ne seraient-ils pas éligibles à de tels dédommagements comme d’autres peuples? a lancé la Vice-Présidente, en justifiant cette initiative par le besoin de remédier aux déséquilibres économiques issus du colonialisme et de l’esclavage des Noirs. Elle a annoncé que le Groupe des États d’Afrique allait présenter un projet de résolution en ce sens au cours de la présente session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Déclaration complète
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