Déclaration
Résumé
M. AHMET DAVUTOĞLU, Premier Ministre de la Turquie, a affirmé que son pays avait assumé sa juste part du fardeau en offrant protection à plus de 2 millions de Syriens et 200 000 Iraquiens, ce qui en fait le pays avec le plus de réfugiés sur son sol. « Nos portes resteront ouvertes », a-t-il assuré, avant d’avancer le chiffre de huit milliards de dollars investis à ce jour pour faire face à cette crise humanitaire, dont seulement 417 millions sont des contributions internationales. La Turquie a par ailleurs permis la scolarisation de 230 000 enfants; en outre ses organismes chargés de l’application de la loi ont intercepté 235 000 migrants illégaux depuis 2011 et inscrit 20 000 personnes sur ses listes de combattants terroristes étrangers, dont 2 000 ont été déportés, a précisé le Ministre. Estimant qu’à ce jour plus de 4 millions de Syriens ont cherché à échapper aux bombardements du régime d’Assad ainsi qu’aux attaques de l’organisation terroriste Daech sur le terrain, et qu’il y a plus de 12 millions de personnes déplacées en Syrie, dont la moitié des enfants, le Ministre a affirmé que cette tragédie ne finira pas tant qu’il n’y aura pas un Gouvernement syrien légitime représentant la volonté de la population et bénéficiant de son soutien.
Fort de cette expérience récente, a indiqué le Ministre, la Turquie a été à l’origine de la proposition d’inclure un point relatif à la « prise de compte internationale des tragédies des migrants dans le bassin méditerranéen, avec une attention particulière pour les demandeurs d’asile syriens », dans l’Agenda de la soixante-dixième session de l’Assemblée générale, proposition qui a été retenue le 18 septembre et qui est devenue une priorité pour l’humanité.
M. Davutoğlu a également affirmé que la crise syrienne avait débordé sur la Turquie, qui combat à son tour les terroristes de Daech et du PKK. À son avis, la question épineuse des combattants terroristes étrangers, dont le nombre est estimé à plus de 25 000 personnes par l’ONU, doit être « réglée à la source » mais pose toujours problème. En tant que Président du G20, la Turquie a mis l’accent sur la coopération, la coordination et la solidarité internationales pour faire face à ces menaces et défis, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, a-t-il dit, face à la crise de financement du système humanitaire international, la Turquie s’apprête à accueillir le Sommet mondial humanitaire en mai 2016 pour y trouver des solutions. En conclusion, le Premier Ministre a lancé un appel pour finaliser la réforme de l’ONU sans plus tarder et parvenir à un Conseil de sécurité plus démocratique, représentatif, transparent, efficace et responsable.
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