Déclaration
Résumé
M. HABIB ESSID, Chef du Gouvernement de la Tunisie, a rappelé que les changements régionaux, rapides et successifs des dernières années, avaient aggravé la menace terroriste qui pèse sur la stabilité de nombre d’États dont la Tunisie. Il a d’ailleurs cité les deux attentats contre le musée Bardo à Tunis et contre la ville de Sousse, qui étaient, a-t-il dit, des « tentatives désespérées » pour saper l’approche de modération et tolérance prise par son pays et nuire à son économie en ciblant son secteur touristique, vital.
La prévalence du terrorisme et de l’extrémisme désormais partout dans le monde suppose, selon lui, une nouvelle approche pour le contrer de façon multilatérale. Pour cette raison, M. Essid a renouvelé l’appel lancé ici au Siège de l’ONU en faveur d’une conférence de haut niveau contre le terrorisme « afin d’unifier les efforts internationaux contre ce fléau ». La communauté internationale doit aussi multiplier les efforts pour mettre un terme aux conflits qui encouragent le terrorisme, a-t-il ajouté en évoquant « la cause palestinienne qui demeure au cœur des préoccupations de la Tunisie ».
Le Premier Ministre a condamné la politique de colonisation israélienne qui « viole la loi internationale » et sape « la solution de deux États » garantissant paix et stabilité dans la région. En Libye, a-t-il poursuivi, « le peuple frère » voit également sa sécurité menacée et, avec elle, celle de ses voisins dont la Tunisie. Il a souhaité un accord politique et l’instauration d’un gouvernement d’unité nationale dans ce pays. La présence de Daech en Libye appelle davantage de coopération entre les États voisins, ainsi que le soutien de la communauté internationale pour endiguer la menace.
Par ailleurs, quatre ans ont passé et la crise syrienne s’aggrave toujours davantage, a-t-il dit, en demandant que la communauté internationale se coordonne pour mettre un terme « immédiat » à la violence. De même, elle doit apporter tout son soutien au Yémen pour réduire les souffrances de la population, tandis que la Tunisie appelle toutes les parties à revenir à la table de négociation. Tout en saluant les efforts des Nations Unies en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde, le responsable a jugé qu’il faudrait travailler davantage, en particulier pour élargir le cercle des prises de décisions ». « Je suis confiant que les points qui nous rassemblent sont bien plus importants que ce qui peut nous séparer », a-t-il conclu.
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