Déclaration
Résumé
M. NIKOLA GRUEVSKI, Président du Gouvernement de l’ex-République yougoslave de Macédoine, a tout d’abord déclaré que, depuis sa création, il y a 70 ans, l’Organisation des Nations Unies n’avait pas eu de Secrétaire général élu parmi les États d’Europe orientale. Son pays, a-t-il dit, appuie la demande faite par ce Groupe régional. Il a ajouté que la région d’Europe du Sud-Est est entrée dans une phase positive de développement. Mais malgré les progrès enregistrés, certaines questions bilatérales non résolues ou partiellement résolues continuent d’avoir un impact négatif sur le présent et l’avenir. Pour la « République de Macédoine » qui fait face à un différend ouvert, cela est devenu un obstacle sérieux à son intégration aux organisations internationales.
« Notre région est confrontée à deux défis stratégiques importants », a-t-il dit. Le premier est la crise des réfugiés et le deuxième, qui est plus dangereux, est celui des aspirations de l’État islamique pour une grande pénétration en Europe et qui constitue un grave danger pour l’économie et le développement durable des pays de la région », a affirmé M. Gruevski. L’ensemble de la région des Balkans et le reste de l’Europe font aujourd’hui face à des milliers de réfugiés qui affluent chaque jour, fuyant les horreurs de la guerre dans leur pays d’origine. Pour sa part, son pays a vu transiter, depuis le début de l’année, près de 160 000 réfugiés dont la plupart sont des Syriens.
La situation au Moyen-Orient, a-t-il dit, reste une grave préoccupation. L’État islamique pose désormais une menace mondiale dont aucun pays n’est exempt et, en particulier, les pays d’Europe du Sud-Est où « nous assistons déjà à la réalisation des premières aspirations de l’État islamique pour une plus grande pénétration et à son influence accrue sur la population dans le but d’un recrutement ». M. Gruevski a estimé que rétablir la paix et la sécurité au Moyen-Orient, notamment en Iraq et en Syrie, est une question de la plus grande importance.
« Nous avons besoin d’une mise en œuvre concrète d’une politique de prévention de conflit que nous avons débattue aux Nations Unies et dans la région. Avec l’engagement commun de l’ONU et des systèmes de sécurité collectifs comme l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et l’Union européenne, nous pouvons éliminer le danger du radicalisme sous toutes ses formes, l’expansion de l’État islamique, et la prévention des conflits isolés ou des efforts de déstabilisation de la région », a-t-il poursuivi.
M. Gruevski a tenu aussi à rappeler que « l’objectif principal de la politique stratégique et étrangère de l’ex-République yougoslave de Macédoine est de devenir membre de l’Union européenne et de l’OTAN. Toutes les réformes entreprises au pays sont en conformité avec ce but. Tous les problèmes nationaux sont résolus avec cet esprit en tête. « Indépendamment des défis en matière de politique intérieure, je voudrais souligner qu’il ne devrait pas y avoir d’obstacle à nos aspirations d’intégrer les institutions euro-atlantiques. »
« Mais il reste une question non résolue qui est le différend avec la Grèce sur le nom de mon pays », a poursuivi M. Gruevski qui a rappelé que le règlement de ce différend avec « notre voisin du Sud est notre priorité dans le cadre des résolutions des Nations Unies et du droit international qui définissent le cadre des négociations visant à aboutir à une solution mutuellement acceptable ». Le droit international devrait être respecté dans tous les cas.
M. Gruevski a lancé un appel « au nouveau Gouvernement en Grèce, dans un esprit de bon voisinage et d’amitié, de résoudre cette question en suspens ». « En tant que pays voisin respectant l’Accord intérimaire de 1995, pierre angulaire de nos relations, conclu sous les auspices des Nations Unies et qui aurait dû apporter une solution au différend, et non son renvoi, nous avons récemment accepté une liste des mesures pratiques de renforcement de la confiance lesquelles seront mises en œuvre entre les deux pays et qui constituent une étape positive qui pourrait conduire à créer un climat propice pour surmonter les différends sur le nom », a déclaré M. Gruevski.
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