Déclaration
Résumé
M. ENRIQUE PEÑA NIETO, Président du Mexique, a rappelé que son pays avait une tradition de médiateur dans les conflits de sa région, et qu’il avait toujours promu la solution pacifique des différends. Il a salué le rétablissement récent des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis et a souhaité la fin de l’embargo contre Cuba. Il s’est également félicité de l’entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes. Le Mexique, a poursuivi le Président, est fier de siéger au Conseil des droits de l’homme de 2014 à 2016, et de recevoir bientôt la visite du Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
M. Peña Nieto s’est dit préoccupé par « les nouveaux populismes », de gauche comme de droite, qui menacent le monde du fait des inégalités croissantes, de la crise économique mondiale et de la frustration sociale qui en résulte. Dans cette seconde décennie du XXIe siècle, « nous ne devons pas répéter les erreurs qui ont causé tant de douleur au monde durant le siècle passé », a-t-il mis en garde. Selon lui, il est temps de réaffirmer les principes qui sont à l’origine de la création de l’ONU. « Nos sociétés méritent que soient respectés les migrants, les femmes, toutes les races et religions, la diversité et la pluralité politique, et, plus que tout, la dignité humaine », a-t-il ajouté, en mettant l’accent sur « la valeur de la confiance ».
Le Président du Mexique a estimé que le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Programme d’action d’Addis-Abeba et le Cadre de Sendai pour la réduction du risque des catastrophes naturelles sont « des décisions historiques qui promeuvent un nouveau paradigme, un changement dans la façon dont pensent et agissent les nations ». Dans la perspective de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, le Mexique a en outre été le premier pays en développement à annoncer ses contributions, s’est-il félicité.
Évoquant la réforme et la modernisation du Conseil de sécurité, M. Peña Nieto a jugé « inacceptable que l’on continue à utiliser le droit de veto à des fins exclusivement nationales en freinant l’action internationale ». Il a appuyé l’initiative de la France en vue de limiter le recours au droit de veto dans les cas de violations graves du droit international et des droits de l’homme que constituent les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide.
Notant ensuite que des millions de gens immigrent « à la recherche de meilleures conditions de vie », le Président mexicain a souhaité la création d’un cadre mondial de protection des droits des migrants et une réponse globale initiée par les Nations Unies.
Par ailleurs, il a considéré que l’humanité devait revoir sa perception du problème mondial des drogues et se pencher sur la question de façon « plus efficace, plus juste et plus humaine ». À la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur les drogues, qui aura lieu l’année prochaine, la communauté internationale devra « rompre avec l’inertie » et développer des politiques centrées sur le bien-être et la dignité des personnes, a-t-il insisté.
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