Déclaration
Résumé
M. HASSAN ROUHANI, Président de la République islamique d’Iran, a déploré la mort de milliers de pèlerins musulmans au cours du pèlerinage du hadj, victimes de l’incompétence et de la mauvaise gestion des autorités. L’opinion publique exige que les responsables saoudiens honorent rapidement leurs obligations internationales et accordent immédiatement l’accès consulaire pour l’identification rapide des corps et leur rapatriement. Le Président a estimé que les conditions sont réunies pour une enquête indépendante et précise sur les causes de cette catastrophe et les moyens de les prévenir.
Aujourd’hui, un nouveau chapitre sur les relations de l’Iran avec le monde s’ouvre, a poursuivi M. Rouhani, en parlant du Plan d’action global commun (JCPOA) entre l’Iran et six puissances mondiales lequel s’est immédiatement transformé en un instrument international ratifié par le Conseil de sécurité. Du point de vue du droit international, cet instrument crée un précédent où, pour la première fois, deux parties, plutôt que de négocier la paix après la guerre, se sont engagées dans un dialogue avant l’éclatement du conflit. La clef de la réussite est le fait que chaque acteur qui avance des exigences propres et qui ne fait pas de place à l’autre ne peut parler de paix, de stabilité ou de développement. Comme dans le commerce et l’économie où les intérêts des deux parties doivent être pris en compte, en politique et dans les relations internationales, les solutions mutuellement bénéfiques doivent être la base de l’engagement.
Si nous contestons les résolutions injustes et les sanctions qui résultent d’un malentendu ou parfois de l’hostilité ouverte de certains, l’Iran dit: « plus tôt tu arrêteras de faire du mal, plus d’avantages tu tireras ». L’heure où le mal s’arrête à enfin sonné. La résolution 2231 du Conseil de sécurité en dépit de certaines lacunes importantes, constituait un développement important et la base de la fin des sanctions. L’Iran, a répété le Président, n’a jamais eu l’intention de se doter de l’arme nucléaire. Les sanctions étaient donc injustes et illégales. Nous avons prouvé au cours des négociations qu’il n’y avait rien d’autre sur la table de l’Iran que la logique, la raison et l’éthique et là où c’était nécessaire, de la légitime défense contre l’agression. Parallèlement à la mise en œuvre du Plan d’action, les États dotés de l’arme nucléaire devraient jouer un rôle positif dans la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient et faire en sorte que le « régime sioniste » ne soit plus l’unique obstacle à la réalisation de cette importante initiative.
L’accord nucléaire, qui est un excellent exemple de la « victoire sur la guerre » n’est pas l’objectif final mais peut être la base d’un changement fondamental dans la région. La menace plus grave aujourd’hui est représentée par la volonté des organisations terroristes à se muer en États terroristes. Le Président a donc proposé que la lutte contre le terrorisme soit incorporée dans un document international juridiquement contraignant et qu’aucun pays ne puisse recourir au terrorisme comme moyen d’ingérence dans les affaires intérieures des États. Nous l’avons toujours dit, a affirmé le Président, le seul moyen de déraciner le terrorisme au Moyen-Orient est de s’attaquer à ses causes sociale, économique et culturelle sous-jacentes.
Le Président a proposé le lancement d’un « front uni contre l’extrémisme et la violence » qui créerait un mouvement collectif et mondial pour s’attaquer sérieusement aux problèmes régionaux par le dialogue, qui préviendrait le massacre des populations innocentes et les bombardements de civils, qui fournirait la stabilité en coopération avec les gouvernements et qui renforcerait la diplomatie et la gouvernance démocratique dans la région du Moyen-Orient.
Les problèmes de l’Iraq, de la Syrie et du Yémen persistent, a dit le Président, à cause de la mauvaise politique des nouveaux venus et de la naïveté de certains acteurs transrégionaux. N’oublions pas que ces guerres trouvent leurs racines dans les occupations, les invasions et les interventions militaires d’hier. Si les États-Unis n’avaient pas envahi l’Afghanistan et l’Iraq, s’ils n’avaient pas offert un appui malvenu à l’action inhumaine au « régime sioniste », les terroristes d’aujourd’hui n’auraient aucun argument pour justifier leurs crimes, a souligné le Président.
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