Assemblée générale
    Déclaration
    Argentine
    Son Excellence
    Cristina Fernández
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    Mme CRISTINA FERNÁNDEZ DE KIRCHNER, Présidente de l’Argentine, a attribué la majeure partie des problèmes de la planète à l’absence de multilatéralisme et a donc salué la décision de l’Assemblée générale de créer un cadre juridique multilatéral applicable aux opérations de restructuration de la dette souveraine.  Elle a demandé la réforme des institutions financières internationales notamment du Fonds monétaire international (FMI) qui « a accompagné l’Argentine », selon la Présidente, lors de la dernière crise de la dette.  Mme Kirchner, qui a insisté sur le fait que la crise financière menace l’économie des pays émergents, a rappelé qu’en 2001, son pays avait déjà connu une crise de la dette au moment où il réalisait de nombreuses avancées économiques et sociales. 

    Mon pays a « trois grandes affaires, a dit la Présidente, et personne n’a assumé la responsabilité de ce qui lui est arrivé ».  « Lorsque l’on doit 160% du PIB, ce n’est pas uniquement le pays endetté qui est coupable mais les créanciers aussi », a-t-elle souligné.  Elle a souligné que depuis 1976, l’Argentine a accumulé une dette sans précédent qui a fini par la faire imploser.  Nous avons réussi le développement tout en prenant en charge la dette que d’autres nous ont léguée et aujourd’hui, le FMI reconnaît que notre croissance économique est la troisième au monde, s’est enorgueillie la Présidente.

    Mme Kirchner a affirmé que depuis 2003, son pays a remboursé plus de 190 milliards de dollars.  Nous avons également payé au Club de Paris une dette qui remonte à 1956, un moment, a ironisé la Présidente, où le Ministre actuel des finances n’était même pas encore né.  Nous avons restructuré la dette avec 92,4% des créanciers et nous sommes arrivés à un accord avec « Repsol », lorsque nous avons décidé de récupérer nos actifs pétroliers, alors même que l’accès aux marchés des capitaux nous était interdit, a précisé la Présidente.

    À cause de la complicité du système judiciaire des États-Unis, l’Argentine est aujourd’hui harcelée par les fonds vautours.  Malgré ce harcèlement et ce « terrorisme financier », a promis la Présidente, l’Argentine veut et va payer ses dettes.

    La Présidente est aussi revenue sur les attentats de 1992 et de 2011 dont son pays a été victime et qui l’ont poussé à solliciter finalement la coopération de la République islamique d’Iran.  Dès que nous avons signé le mémorandum, les institutions juives nous ont accusés de complicité avec « l’État terroriste d’Iran ».  Mais, s’est demandée la Présidente, où sont ces institutions juives et tous ceux qui nous accusaient lorsque le Secrétaire d’État américain a rencontré lundi dernier son homologue iranien à l’hôtel Waldorf Astoria de New York? 

    Attribuant les pressions sur l’« EIIL » à la conversation qu’elle a eue avec le pape François, la Présidente a dit: « il nous faut plus de colombes de la paix pour bâtir un monde plus sûr.  Il nous faut davantage de respect international ».  L’on ne combat pas le terrorisme avec les tambours de la guerre, a-t-elle prévenu, et si cette Assemblée reprend son leadership, je suis convaincue que nous pourrons construire la paix et, en somme, léguer à nos enfants un monde meilleur.

    « Qui vend des armes aux terroristes? » s’est interrogée la Présidente, en se disant « très méfiante » après tout ce qui s’est passé, ces dernières années.  « Nous vivons une troisième guerre, des guerres ciblées dans lesquelles les populations civiles finissent par être les seules victimes. »  Au sujet de la souveraineté des Îles Malvinas, elle a déclaré: « Il n’y aura pas de solution, tant que le vote des cinq membres permanents du Conseil de sécurité vaudra plus que celui des autres pays ».

    Source :
    //www.un.org/press/fr/2014/ag11560.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Cristina Fernández (Président), Argentine
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