Déclaration
Résumé
M. GJORGE IVANOV, Président de l’ex-République yougoslave de Macédoine, s’est félicité que cette soixante-septième session de l’Assemblée générale soit placée sous le thème de la résolution pacifique des conflits, faisant observer que la diplomatie préventive avait démontré sa pertinence une fois de plus. Il a fait part de son attachement aux principes d’état de droit et indiqué que son pays s’était porté candidat à un siège du Conseil des droits de l’homme pendant la période 2014-2016. Il a également indiqué que l’ambition qu’a son pays de devenir membre de l’Union européenne avait permis de lancer diverses réformes et de mettre l’accent sur le développement économique, l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, la lutte contre la corruption, l’amélioration du secteur de l’éducation et la promotion de la démocratie et des relations interethniques.
M. Ivanov a parlé de la présidence du processus de coopération de l’Europe du Sud-Est que son pays occupe. Il a exhorté les États à placer toute leur énergie dans les jeunes et leurs perspectives d’avenir. Mon pays, a-t-il indiqué, accueillera prochainement le onzième Forum du Dialogue entre civilisations qui sera consacré aux jeunes. « La République de Macédoine », a-t-il affirmé, a un potentiel énorme pour être le fondement fonctionnel multiethnique, multilinguistique et multiconfessionnel des « Balkans européens et des Balkans en Europe ».
M. Ivanov a attiré l’attention sur les recommandations du rapport de 2008 de l’Expert indépendant sur les questions concernant les minorités, selon lesquelles le Gouvernement de « notre voisin du sud » doit s’abstenir de contester l’existence d’une minorité macédonienne et centrer plutôt son attention sur la protection du droit à l’identité et à la liberté d’expression et de réunion de cette communauté. Il a engagé le Secrétaire général à se servir de son autorité pour débloquer les pourparlers sur « le différend relatif au nom ». De nos jours, il est particulièrement absurde de se voir appelé « ancienne nation » ou « ancienne colonie », a ironisé le Président qui en a profité pour remercier les 134 États qui ont reconnu le « nom constitutionnel » de son pays, la « République de Macédoine ».
En privant la « Macédoine » de son nom, vous la privez de l’égalité avec les autres États Membres, s’est insurgé M. Ivanov. Il y a 10 mois, a-t-il rappelé, la Cour internationale de Justice (CIJ) a clairement stipulé que la « Macédoine » a le droit de s’appeler « République de Macédoine » et j’engage notre voisin à respecter ce jugement ainsi que les obligations découlant de l’Accord intérimaire.
Affirmant vouloir être « plus que des voisins, mais des partenaires », M. Ivanov a dit souhaiter que son « voisin » trouve une issue à la crise le plus rapidement possible. Il a proposé la signature d’un accord bilatéral sur la double imposition fiscale.
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