Déclaration
Résumé
M. FELIPE CALDERÓN HINOJOSA, Président du Mexique, a indiqué que son pays avait assumé en 2012 la présidence du G-20 avec « une mission très claire: concilier les intérêts apparemment opposés des pays développés et en développement ». À Los Cabos, les engagements des institutions financières internationales, notamment les institutions européennes et le Fonds monétaire international (FMI), ont été précisés et élargis. Un plan d’action ambitieux pour la reprise économique a été adopté.
Les perspectives sont aujourd’hui meilleures qu’elles ne l’étaient avant la tenue du G-20, a jugé M. Calderon Hinojosa, avant de souligner l’importance de la croissance verte, de la sécurité alimentaire et de l’inclusion financière. 2,7 milliards d’adultes dans le monde n’ont pas accès à des services financiers, a-t-il déploré. Le Mexique a pour sa part élargi l’accès de sa population aux services financiers, en établissant notamment une « banque par téléphone portable ».
Le Mexique est en train de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), s’est félicité le Président. Le pays dispose ainsi d’une couverture universelle pour l’éducation et la santé. Toutefois, « l’Agenda pour le développement après 2015 demande un nouvel engagement de la communauté internationale », sur la base des processus initiés à Rio+20, a estimé M. Calderón Hinojosa.
Le Mexique est le seul pays en développement à avoir remis quatre communications nationales à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En six ans, 300 millions d’arbres y ont été plantés et plus de 3,5 millions d’hectares y ont été décrétés zones naturelles protégées. Soulignant l’importance de la réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts, M. Calderón Hinojosa a rappelé que la principale richesse des nations non industrialisées était leur capital naturel. Les efforts entrepris par le Mexique pour concilier croissance et durabilité ont trouvé un écho dans divers forums internationaux.
La criminalité transnationale organisée constitue l’une des menaces les plus graves de notre époque, a poursuivi M. Calderón Hinojosa. Pour le Mexique, qui a subi les conséquences d’années d’inaction, la protection des habitants et des familles est « un impératif légal, politique et moral catégorique ». De même, l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes est une priorité. « La consommation de drogues illégales dans un grand nombre de pays développés provoque des violences et des milliers de morts dans les pays producteurs et de transit », a-t-il déploré. Il faut redoubler d’efforts pour réduire la demande et traiter de ce problème de santé publique, a-t-il préconisé. D’autant plus que les criminels disposent d’un pouvoir économique considérable avec une capacité de corruption quasi illimitée.
M. Calderón Hinojosa a insisté sur le fait que « les nations qui souffrent le plus des effets dévastateurs du narcotrafic sont celles qui sont situées entre la zone productrice des Andes et le marché principal des drogues: les États-Unis ». Il a proposé que les Nations Unies conduisent « une évaluation approfondie de la portée et des limites de l’approche actuelle, prohibitionniste en matière de drogues ». Selon lui, les pays doivent assumer les responsabilités communes mais distinctes qui leur correspondent pour faire face à ce fléau.
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