Déclaration
Résumé
Mme ELLEN JOHNSON-SIRLEAF, Présidente du Libéria, a regretté que le paysage international soit aujourd’hui marqué par des conflits armés, des crises économiques et une dégradation de l’environnement. Pour le Libéria, qui a connu un long conflit, le thème du règlement des différends par des moyens pacifiques est d’une importance capitale. La nécessité de prévenir les conflits est d’autant plus urgente car la plupart des conflits sont internes et liés à la marginalisation, aux inégalités et aux injustices, a constaté Mme Johnson-Sirleaf. Il est par conséquent d’autant plus important d’identifier ces causes avant même que le conflit n’éclate. La Présidente a salué le travail des partenaires du développement du Libéria et, en particulier, les Nations Unies, et a demandé que ces partenaires soient habilités à appuyer les programmes nationaux du Libéria, surtout en faveur des femmes. Mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes, la Présidente du Libéria a fait état des progrès significatifs réalisés en termes d’éducation et de santé des filles et des femmes, tout en reconnaissant qu’il restait encore beaucoup à faire. En tant que membre du panel du Secrétaire général des personnalités éminentes pour les objectifs du développement post-2015, Mme Johnson-Sirleaf a fait observer que de nombreux pays ne seront pas en mesure de réaliser les OMD d’ici à 2015. C’est pourquoi, elle a préconisé que la communauté internationale définisse un cadre au-delà de 2015 qui soit ambitieux mais réalisable et qui reflète un consensus politique large entre les secteurs public et privé ainsi qu’avec la société civile en vue de parvenir à un développement durable.
Pour la Présidente du Libéria, il ne fait pas de doute que les Nations Unies devraient continuer à être au centre de la gouvernance mondiale. Le Libéria soutient l’idée de réformer le Conseil de sécurité, a-t-elle cependant assuré, en se disant encouragée par le nombre croissant d’États Membres qui sont en faveur de son élargissement. Le Libéria, a-t-elle poursuivi, appuie la position africaine basée sur le consensus d’Ezulwini, adopté par l’Union africaine, lors de la Conférence diplomatique de haut niveau sur le commerce international des armes classiques qui a eu lieu à New York cette année. Le Libéria regrette toutefois que des positions nationales fortes n’aient pas permis de parvenir à un accord sur un document final contraignant. Pour sortir de cette impasse, la Présidente du Libéria a proposé de conclure au préalable des accords bilatéraux avant d’engager un nouveau cycle de négociations visant à faciliter l’adoption d’un projet final du texte du futur traité sur les armes classiques. « Même s’il est imparfait, il contiendra l’essentiel », a-t-elle estimé.
Préoccupée par la violence déclenchée à la suite de la projection d’un film inacceptable sur l’Islam, Mme Johnson-Sirleaf a toutefois insisté sur le fait que la démocratie a besoin de libertés, d’idées, de religion et d’expression. « La tolérance, et non la violence, est la réponse appropriée pour prévenir davantage de violence », a-t-elle affirmé. Pour ce qui est de la situation au Mali et en Guinée-Bissau, le Libéria entérine les décisions de la CEDEAO visant la pleine restauration de l’ordre constitutionnel dans ces deux pays. En tant que Présidente de l’Union du fleuve Mano, le Libéria s’est engagé à ne jamais accepter qu’un centimètre de son territoire ne soit utilisé pour déstabiliser ses pays voisins, a-t-elle souligné, avant d’inviter les autres pays de la région à œuvrer de concert pour que les individus qui s’efforcent à déstabiliser certaines parties de la région soient traités comme des ennemis.
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