Déclaration
Résumé
Mme ISATOU NJIE-SAIDY, Vice-Présidentede la Gambie, a tout d’abord engagé l’ONU et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l'Ouest à travailler de manière décisive pour répondre aux conflits qui ont cours au Mali et en Guinée-Bissau sans le moindre délai, faisant par ailleurs observer que l’engagement de l’Union africaine sera essentiel en la matière. Elle a ensuite appelé les institutions financières à lancer des réformes « qui n’ont que trop tardées » et à s’engager en faveur du Programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés qui, a-t- Elle souligné, ne doit pas être écrit dans « la langue des promesses non tenues, des engagements non respectés et de la faible mobilisation des ressources ». Travaillons ensemble pour diviser par 2 d’ici à 2020 le nombre de pays les moins avancés, a lancé Mme Njie-Saidy pour ensuite appeler à la mobilisation des ressources afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) avant la date butoir de 2015. Elle a également estimé que « l’euphorie » suscitée par les objectifs de développement durable ne devait pas compromettre les OMD.
Abordant ensuite le problème de la dette, la Vice-Présidente gambienne a engagé les institutions de Bretton Woods à envisager d’élargir l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Elle a aussi estimé, vu la nature pérenne de l’insécurité alimentaire, que la communauté internationale devait faire davantage pour appuyer le secteur agricole des pays comme le sien. Le rôle des petits agriculteurs doit être renforcé, et des partenariats internationaux doivent être mis sur pied pour donner un coup d’élan aux initiatives visant à apporter un appui à l’agriculture africaine, a-t- Elle indiqué. Mme Njie-Saidy a également appelé les partenaires au développement à appuyer le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) du continent africain avec pour objectif de renforcer les capacités de production et de créer des emplois pour les jeunes.
La Vice-Présidente de la Gambie a par ailleurs estimé qu’on ne pouvait laisser la CEDEAO gérer à elle seule la situation au Mali et en Guinée-Bissau. Elle a engagé le Conseil de sécurité à agir de manière décisive, en coopération avec l’Union africaine et la CEDEAO. Les signaux que nous a envoyés le Conseil de sécurité jusqu’à présent sont décourageants, et il se doit d’agir avec un sentiment d’urgence, a notamment affirmé Mme Njie-Saidy. Elle a ensuite appelé à davantage de dialogue pour trouver une solution à la crise au Darfour ainsi que pour résoudre le différend entre le Soudan et le Soudan du sud.
Évoquant ensuite la situation en Syrie, la Vice-Présidente a exhorté les parties à retourner à la table des négociations et à raviver le plan Annan. Il s’est également inquiété de la détérioration de la situation en Palestine à tel point qu’« une solution à un seul État semble être devenue inévitable ». La triste réalité, c’est que ce sont les mécanismes du Conseil de sécurité qui sont constamment invoqués afin d’étouffer l’action nécessaire pour garantir une paix juste aux Palestiniens, a-t-il déploré. La Vice-Présidente de la Gambie a également appelé les États-Unis à lever l’embargo imposé à Cuba et a ensuite engagé la communauté internationale, « y compris la Chine », à ouvrir la voie à l’adhésion de Taiwan aux différents fonds et programmes de l’ONU.
Enfin, Mme Njie-Saidy a estimé qu’il était grand temps de sortir le processus de réforme du Conseil de sécurité de l’impasse. On ne peut se permettre de rester dans un coma lorsque d’importants intérêts régionaux, notamment ceux de l’Afrique, sont dédaignés ou rejetés, a-t- Elle estimé. L’Afrique, a-t- Elle insisté, doit jouir d’une représentation légitime au sein du Conseil de sécurité.
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