Déclaration
Résumé
M. HAILEMARIAM DESALEGN, Premier Ministre de l’Éthiopie, a rendu hommage à son prédécesseur, Meles Zenawi, décédé il y a un mois, qui avait permis l’émergence de la nouvelle Éthiopie et redonné espoir aux Éthiopiens. Il a expliqué combien ce peuple voulait instaurer une unité qui célèbre sa diversité, en se basant sur la Constitution fédérale. Les Éthiopiens sont conscients qu’ils reviennent de loin. Le pays a connu une croissance économique rapide au cours de cette dernière décennie, ce qui lui permet d’envisager pour l’avenir une réelle transformation économique. L’Éthiopie, qui est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, contribue à l’intégration régionale, a poursuivi M. Desalegn. Il a cité, à cet égard, le réseau électrique et les routes que son pays a construites qui relient Djibouti, le Soudan, le Kenya et le Soudan du Sud.
Le Premier Ministre a aussi exposé les progrès accomplis pour arriver à la paix et à la stabilité dans la région, grâce notamment aux pays fournisseurs de contingent qui ont contribué à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). Il reste cependant encore beaucoup à faire en Somalie pour que le nouveau Gouvernement puisse se maintenir au pouvoir, a-t-il fait remarquer, en avertissant que les ennemis de la paix dans la région ne sont pas complètement éliminés. « Nous continuerons à assister ce pays », a-t-il assuré.
M. Desalegn s’est également félicité des progrès accomplis dans le processus de paix entre le Soudan et le Soudan du Sud, en rendant hommage à l’ancien Président sud-africain, M. Thabo Mbeki, et au Groupe de haut niveau de mise en œuvre de l’Union africaine pour leur persévérance. Il a salué la signature, ces derniers jours, d’accords relatifs à des questions clefs. Il a aussi remercié les deux pays pour leur confiance à l’égard de l’Éthiopie qui envoie ses troupes au service de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA). Le maintien d’une paix et d’une stabilité durables reste un défi dans la région, a poursuivi le Premier Ministre. Il a expliqué la difficulté à garantir le respect de l’état de droit, à la fois à l’intérieur du pays comme dans ses relations avec les pays voisins. « La lutte contre l’extrémisme est un des aspects du problème », a-t-il précisé.
Une autre difficulté à laquelle est confronté le pays, a-t-il dit, est le développement durable, qui souffre d’un manque de coopération internationale. Le Premier Ministre a estimé que la situation économique actuelle dans le monde ne devrait pas détourner l’attention des besoins des pays à faible revenu. Les défis dans ce domaine sont aggravés par les changements climatiques, a ajouté le Premier Ministre, tout en expliquant que son pays avait déjà adopté un programme de développement vert. L’Éthiopie, a-t-il insisté, a aussi besoin d’aide dans ce domaine. Son pays, a poursuivi le Premier Ministre, est prêt à contribuer aux travaux du Groupe de travail sur le développement durable, créé par la Conférence de Rio+20. Enfin, M. Desalegn a indiqué que son pays figurait parmi les 10 économies dont la croissance est la plus rapide au monde.
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