Déclaration
Résumé
M. DANILO MEDINA SANCHEZ, Président de la République dominicaine, a dit que la croissance économique seule n’est pas suffisante pour réduire les inégalités sociales et améliorer la qualité de vie des populations. Au contraire, a-t-il dit, l’expérience montre que des croissances économiques saines peuvent être stimulées grâce à l’amélioration de la qualité de vie et des mesures de réduction de la pauvreté. Il a appelé à repenser « le concept de développement » au sein du système financier international, en insistant sur le fait que l’équité et la durabilité sont deux faces d’une même pièce qui fondent le développement humain.
Avec une population mondiale de 7 milliards d’habitants, dont 3 milliards de jeunes de moins de 25 ans, soit 43%, et 2 milliards, soit 33%, vivant avec moins de 2 dollars par jour, le Président a jugé que l’optimisme d’une diversité de mesures internationales de la pauvreté était en contradiction totale avec la réalité de cette pauvreté sur le terrain. Il a rappelé que le niveau de pauvreté d’une famille et d’une communauté ne se limitait pas au revenu.
Alors que le taux de chômage des jeunes actifs de 15 à 24 ans est passé de 11,9 à 13% dans le monde entre 2007 et 2009, M. Sanchez a estimé que les investissements sociaux dans l’éducation, la jeunesse, la santé et l’emploi des jeunes étaient indispensables pour construire des économies à base solide et stoppant la transmission de la pauvreté d’une génération à l’autre. C’est en renforçant les capacités des jeunes que nous leur permettrons d’augmenter leurs revenus, a-t-il insisté. Il a cité Adam Smith, père de l’économie libérale, qui a inclus dans sa définition de la pauvreté des aspects sociaux et culturels tels que « l’incapacité d’apparaître en public sans avoir honte ».
Le Président a fait siens les propos du prix Nobel des sciences économiques, Amartya Sen, qui a jugé nécessaire d’élargir le concept de pauvreté pour y incorporer des dimensions de participation, d’intégration sociale et des besoins de base non assouvis, afin d’être en mesure de développer des solutions plus exhaustives et plus efficaces. Il a insisté sur le fait que la réduction de la pauvreté offrait des moyens de stimuler la croissance de la production des biens et des services et de libérer des phases dynamiques de la croissance et de développement. Alors que la majorité des organisations internationales continuent d’employer des mesures unidimensionnelles basées sur le revenu monétaire, M. Sanchez les a exhortées à recourir à des indicateurs plus riches et plus diversifiés pour mieux mesurer toute la complexité de la nature dynamique du développement humain.
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