Déclaration
Résumé
M. JUAN MANUEL SANTOS CALDERÓN, Président de la Colombie, a observé que le mandat de la Colombie au sein du Conseil de sécurité coïncide avec une période de troubles et de conflits armés. Il a reconnu que certains pays comme le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire font des progrès importants dans la consolidation de la paix et l’état de droit, mais il a condamné les attaques contre le consulat américain à Benghazi et exprimé sa frustration face à l’inaptitude de la communauté internationale à mettre un terme à la tragédie en Syrie.
Le Président colombien a invité la communauté internationale à maintenir son appui en Haïti, en vue de renforcer ses institutions et ses capacités de production, créer des emplois et réduire l’extrême pauvreté. S’attardant sur les défis du développement durable, il a rappelé que son pays avait proposé d’élaborer des « objectifs » lors de la Conférence Rio+20. Le Ministre colombien des affaires étrangères a d’ailleurs été invité au Groupe d’experts de haut niveau sur cette question.
Le Président a parlé du sixième Sommet des Amériques qui s’est réuni cette année en Colombie et qui a été l’occasion pour les gouvernements de la région de discuter de la guerre contre les stupéfiants. Nous devons, sur des bases scientifiques, donc objectives, nous demander si ce que nous faisons suffit ou s’il y a d’autres options pour combattre ce fléau, a lancé le Président. Il a indiqué que l’Organisation des États américains a reçu le mandat de faire l’analyse de la question avec d’autres organisations comme les Nations Unies. Le débat sur la drogue doit être franc et mondial, a-t-il ajouté.
La région de l’Amérique latine et des Caraïbes est sur la bonne voie, a tenu à souligner M. Santos Calderón, en se réjouissant de la solidité des économies, du bon fonctionnement des démocraties et de l’absence de conflit. Il a mentionné les mécanismes de coopération tels que l’Alliance du Pacifique, concrétisée cette année entre le Mexique, le Pérou, le Chili et la Colombie.
La Colombie, s’est enorgueilli le Président, a réussi à maintenir une croissance économique saine qui a créé plus de 2 millions d’emplois en deux ans, réduisant ainsi la pauvreté. Le Président s’est félicité de l’adoption de la loi sur la restitution des terres aux agriculteurs déplacés et les dédommagements aux victimes du conflit.
Il a reconnu en effet que les progrès sont ralentis par ce « conflit absurde », le plus long conflit armé dans la région, qui est « presque anachronique par rapport au niveau de développement du pays ». Après deux ans de contacts avec la guérilla, le Gouvernement entame désormais une phase de pourparlers qui commenceront à Oslo en octobre, et se poursuivront à La Havane. M. Santos Calderón a salué les bons offices de la Norvège et de Cuba, ainsi que le soutien du Venezuela.
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