Déclaration
Résumé
M. WINSTON BALDWIN SPENCER, Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda, a indiqué que le temps et les circonstances appellent un sens profond de l’urgence et une forte volonté de tous les pays à travailler avec et à travers les Nations Unies pour faire face aux défis qui se posent à la paix et à la sécurité à travers le monde, ainsi qu’aux menaces contre la démocratie internationale. Il leur revient de combattre la pauvreté et de redresser l’économie et l’environnement. Pour Antigua-et-Barbuda, la paix signifie le respect des droits de l’homme et des différences, la protection de la femme, des enfants et des personnes âgées. La paix est le partage juste et équitable de la richesse; c’est la démocratie avec des citoyens et des changements non violents, dit M. Spencer. La paix est aussi un monde sans armes nucléaires et avec des armes légères contrôlées. La paix signifie également tolérance, respect de la nature et compréhension que les changements climatiques sont réels. La durabilité de cette nature doit être la priorité. La paix veut aussi dire un commerce et une mondialisation équitables, et surtout l’élimination de la corruption au sein des gouvernements. Enfin, la paix est une représentation plus large et plus équitable des différentes sphères de pays au sein du Conseil de sécurité.
Le Premier Ministre a poursuivi son intervention en rappelant qu’en 2011 a été célébrée l’Année internationale pour les peuples d’ascendance africaine. Le temps est venu de revisiter le problème de la réparation pour le crime que représente l’esclavage afin de placer cette question au sommet de l’agenda international, a-t-il préconisé. Il a réitéré son appel aux pays ayant bénéficié de ce système pour qu’ils présentent des excuses formelles aux peuples qui en ont été les victimes. Il a ensuite énuméré les écueils auxquels font face les pays insulaires en citant le crime transnational organisé, les violences provoquées par les trafics d’armes: 1,6 million d’armes circulent illégalement dans la région CARICOM alors qu’aucun de ses pays membre n’en est producteur, a dénoncé M. Spencer. La réponse commune à ces menaces doit être guidée par le droit, la coexistence et l’interdépendance entre les États. Il s’est réjoui que les Caraïbes soient connues comme une zone de paix.
Concernant le développement, il s’est félicité du cadre de développement durable sorti du Sommet Rio+20, notamment en ce qui concerne les défis sociaux, économiques et environnementaux. En attendant, il a annoncé que son pays prend part à la protection de la Terre nourricière en renouvelant son pacte énergétique, en protégeant son écosystème, en replantant des mangroves et en protégeant les zones sensibles aux polluants. De concert avec l’Alliance des petits États insulaires, il a appelé l’Assemblée générale à faire de l’année 2014, une « année internationale des petits États insulaires en développement » pour sensibiliser et mobiliser le monde sur leur situation spécifique et pour leur développement.
S’agissant d’Haïti, le Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle maintienne et augmente son aide en faveur de ce pays. Concernant la crise économique et financière internationale, il a dit que la prospérité économique devrait être partagée équitablement entre les pays. Il a aussi plaidé en faveur de Cuba en demandant que les États-Unis lèvent l’embargo imposé à ce pays. En outre, il a demandé toujours aux États-Unis de discuter de l’exécution de la décision de l’Organisation mondiale du commerce sur le problème des jeux, qui oppose les deux pays.
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Sessions antérieures
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