Déclaration
Résumé
Mme HINA RABBANI KHAR, Ministre des affaires étrangères du Pakistan, a réaffirmé la conviction de son pays que le multilatéralisme est essentiel pour régler les problèmes mondiaux. « Nous pouvons faire davantage ensemble que chacun de son côté », a-t-elle poursuivi, ajoutant que pour réussir ce pari, les Nations Unies devraient représenter au mieux les aspirations des peuples. Multilatéralisme ne signifie cependant pas conformité et uniformité, a précisé la Ministre, mais plutôt harmonie, tolérance, respect de la diversité et acceptation du fait qu’il n’y a pas une voie unique pour tous. Elle a saisi cette occasion pour remercier les Nations Unies et la communauté internationale pour leur soutien et la solidarité dont ils ont fait preuve à la suite des inondations dévastatrices, de l’année dernière et de cette année, qui ont frappé le Pakistan. La Ministre a également fait part de l’intention de son gouvernement d’être élu au sein du Conseil de sécurité cette année, et a demandé aux États Membres de soutenir cette demande. Elle a assuré que le cadre conceptuel de la politique étrangère de son pays était un Pakistan démocratique, progressif et vivant dans une région stable et prospère. À cet effet, son gouvernement a tendu la main aux gouvernements des pays voisins pour réaliser ensemble la paix et le développement. La Ministre a salué le fait que l’Inde et le Pakistan se sont engagés dans un processus de dialogue constructif. Elle a émis l’espoir que ce dialogue ne sera en aucun cas interrompu. Le Pakistan est déterminé à régler toutes les questions en suspens, y compris celles du Jammu-et-Cachemire, car une solution pacifique qui correspond aux aspirations des Kashmiris est une condition sine qua non de la stabilité dans la région.
Elle a poursuivi en soulignant que le fait que l’Asie du Sud soit « nucléarisée » impose au Pakistan et à l’Inde la responsabilité de travailler ensemble pour créer un climat de confiance mutuelle et éviter une course aux armements, renforçant ainsi la stabilité dans la région. S’agissant de l’Afghanistan, la Ministre a expliqué que son gouvernement était pleinement engagé à y promouvoir la paix et la stabilité, et a condamné l’assassinat récent de l’ancien Président Burhanuddin Rabbani. Compte tenu de la complexité de la situation sur le terrain, la Ministre a préconisé davantage de clarté et de cohérence stratégique entre Afghans, Américains et Pakistanais et, dans ce contexte, a salué le travail du Groupe trilatéral central. La Ministre a également fait part du soutien du Pakistan à la demande de reconnaissance en tant que Membre à part entière de la Palestine à l’ONU. Face au prix très lourd, payé par le Pakistan où le terrorisme a provoqué la mort de plus de 30 000 civils pakistanais, sans compter les milliers de militaires et policiers pakistanais, son pays est fermement déterminé à combattre ce fléau et n’a pas « peur de l’adversité », a expliqué la Ministre, avant d’inviter les partenaires à l’échelle régionale à en faire de même et à ne pas laisser leurs territoires devenir des bastions du terrorisme. Elle a fait état des succès des services de sécurité pakistanais qui ont arrêté un nombre important de membres d’Al-Qaida, et notamment de l’arrestation récente de Yousuf Al Mauritani dans une opération conjointe ISI-CIA. Pour aller de l’avant dans ce combat commun, il faut unir les efforts et éviter toute récrimination en vue de consolider la confiance mutuelle et créer les conditions opérationnelles nécessaires pour combattre cette menace terroriste, a souligné la Ministre, pour qui l’élimination du terrorisme est d’intérêt national. La Ministre a ensuite abordé la question de la réforme du Conseil de sécurité, en estimant que cet organe principal de l’ONU soit plus représentatif de la réalité actuelle. Pour mener à bien cette réforme, elle a plaidé en faveur d’un consensus international sur la base du principe de l’égalité souveraine.
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Sessions antérieures
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