Déclaration
Résumé
M. ARTHUR PETER MUTHARIKA, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Malawi, a estimé que l’état du monde était devenu plus complexe et compliqué que jamais, nécessitant une myriade de mesures pour trouver des solutions et des règlements pacifiques aux différends. C’est de surcroît nécessaire que de plus en plus, même si des problèmes nationaux continuent de se présenter, des chocs ainsi que des forces internes et externes se bousculent, rendant les nations, petites et grandes, vulnérables, a-t-il dit. Il a souligné que la crise économique et financière actuelle avait eu des conséquences sur les marchés internationaux mais n’avait pas épargné le monde en développement, notamment les pays subsahariens comme le Malawi, en entraînant la hausse des prix de l’alimentation et d’autres denrées.
Avant cette crise, le Malawi était sur le point de réaliser 5 des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sur 8, a-t-il annoncé, rappelant l’accent mis par son pays sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’irrigation, la technologie, l’énergie, le développement industriel et minier, et la santé publique. La mortalité infantile (moins de cinq ans) est passée de 189 décès pour 1 000 en 2000 à 112 pour 1 000, 10 ans plus tard, et le taux de prévalence du VIH a été réduit durant la même période, s’est-il félicité.
Qu’il s’agisse de crises économiques ou de catastrophes naturelles, les pays les moins avancés, comme le Malawi, sont toujours les plus affectés, a poursuivi M. Mutharika, demandant la pleine mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du Programme d’action d’Istanbul, adopté en mai 2011. En outre, le Malawi est confronté à une augmentation des inondations et d’autres catastrophes naturelles qui menacent les populations et les ressources. La conclusion positive d’un accord en Afrique du Sud lors de la prochaine Conférence des États parties, sur la base du Plan d’action de Bali, est donc souhaitable.
Le Ministre a aussi souligné qu’aucun développement ne pouvait s’effectuer sans paix ni sécurité et que les conflits armés, ainsi que les tentatives de changements anticonstitutionnels des gouvernements, constituaient l’un des principaux obstacles à la prospérité des peuples, en particulier en Afrique. De même, la persistance de toute forme de colonialisme est contre-productive. À cet égard, des engagements pris par le passé attendent toujours d’être honorés, a-t-il déploré, appelant le Comité spécial des Nations Unies sur la décolonisation (ou Comité des Vingt-Quatre) à maintenir un dialogue sincère pour éradiquer le colonialisme.
Tout en réaffirmant son soutien au mandat du Conseil de sécurité sous tous ces aspects, le Malawi s’inquiète de la lenteur de sa réforme. Quinze ans ont passé depuis le début de ce processus, et il ne semble pas y avoir eu de progrès tangibles, a dénoncé son Ministre, demandant la fin d’une « injustice historique » envers l’Afrique avec l’attribution de deux sièges permanents avec droit de veto et un total de cinq sièges. Il ne serait que justice que cette proposition de l’Afrique, le Consensus d’Ezulweni, soit adoptée, alors que l’Afrique est le seul continent non représenté dans la catégorie permanente, et sous-représentée dans la catégorie non permanente, a-t-il insisté.
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