Déclaration
Résumé
Nous sommes confrontés à un monde nouveau, a estimé M. SEBASTIÁN PIÑERA ECHEÑIQUE, Président du Chili, insistant sur les opportunités créées par la révolution des technologies de l’information pour le développement matériel et spirituel de millions de personnes dans le monde. Mais les crises financières, le terrorisme, le trafic de drogues ou la criminalité transnationale organisée, tout comme les changements climatiques ou les crises sanitaires vont au-delà de ce qu’un gouvernement peut faire de son côté, et réclament des actions plus concertées et plus efficaces de la communauté internationale. « C’est pourquoi, nous devons de manière urgente nous repositionner et repenser les structures de chacune des organisations, comme les Nations Unies, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international, qui ne répondent plus aux réalités, défis, problèmes et opportunités du présent et du futur », a-t-il estimé.
Comme toutes les révolutions du passé, la révolution du XXIe siècle, basée sur les technologies de l’information, sera généreuse pour ceux qui sauront la suivre, et indifférente, voire cruelle, pour ceux qui la laisseront passer, a averti le Président du Chili, rappelant que malgré tous ses atouts, l’Amérique latine avait raté le train de la révolution industrielle et restait un continent sous-développé, profondément inégal, avec près d’un tiers de sa population vivant dans la pauvreté. Toutefois, la communauté des Nations a pour responsabilité de garantir que les bénéfices de cette révolution atteignent toutes les régions de la planète. Et pour cela, la liberté, comprise comme un concept intégral, est à nouveau la source inextinguible du progrès de l’humanité, a dit le Président du Chili, assurant du soutien continu de son pays à toutes les avancées démocratiques, notamment au travers des organes de défense des droits de l’homme des Nations Unies. Le pays a également conclu des accords de commerce libre avec 58 pays, représentant 80% de la population mondiale, et a développé la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire.
Toutefois, tout ceci ne sera pas suffisant, a-t-il dit, appelant à construire de nouveaux piliers de développement et à investir dans la science et la technologie, en particulier dans le capital humain qui est sans aucun doute la véritable ressource renouvelable que l’humanité possède. Il est indéniable que la course pour le développement et le futur doit être remportée dans les salles de classe, a-t-il rappelé. M. Piñera Echeñique a enfin rappelé que le Président de la Bolivie avait hier, devant l’Assemblée générale, réclamé pour son pays un accès souverain sur l’océan Pacifique à travers le territoire du Chili. Il n’y a pas de questions territoriales en suspens entre le Chili et la Bolivie, elles ont été réglées, une bonne fois pour toutes en 1904, par la signature du Traité de paix et d’amitié, a-t-il assuré, estimant que son pays avait accordé à la Bolivie des arrangements qui allaient bien au-delà de ceux envisagés dans la Convention des Nations Unies sur les pays enclavés.
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