Déclaration
Résumé
M. JURELANG ZEDKAIA, Président des Îles Marshall, a rappelé que son plat pays était un archipel étroit, à un mètre au-dessus de l’océan. Il est temps d’agir contre les changements climatiques dont les conséquences sont incalculables. L’engagement mondial pris à Copenhague est confronté à un test essentiel, a-t-il souligné. Le Président a demandé qu’à la Conférence de Cancún prévue à la fin de l’année, les États établissent une confiance politique grâce à un système de financement rapide pour transformer les engagements en résultats. « Nous ne pouvons pas nous laisser dépasser », a-t-il insisté.
Les plus vulnérables doivent assurer la direction de ce processus en présentant leur accord et en s’engageant sur la voie d’actions réelles et ambitieuses. Le Gouvernement des Îles Marshall a établi un nouveau plan de lutte contre les changements climatiques pour réduire ses émissions de 40% d’ici à 2020 et a adopté des mesures concrètes pour garantir la croissance des communautés locales qui doivent être protégées de l’impact du climat. M. Zedkaia a souligné la nécessité de réduire les risques à long terme pour la sécurité et la souveraineté de son pays et d’envisager des options pour protéger les droits politiques de sa population si la terre devient inutilisable face à l’élévation du niveau de la mer.
Les Îles Marshall sont une grande nation océanique avec une zone économique exclusive qui couvre plus de 2 millions de mètres carrés. En sa qualité de Président en exercice du Groupe des États parties à l’Accord de Nauru, M. Zedkaia s’est adressé à l’Assemblée générale au nom d’un bloc politique uni chargé de maintenir l’avenir des régions occidentale et centrale de l’océan Pacifique, la plus importante zone de pêche au thon au monde. S’engageant à faire cesser l’utilisation mondiale illimitée de ses ressources, il a jugé inacceptable le statu quo de la pêche qui en menace la viabilité. « Nous ne réalisons qu’une toute petite fraction d’une industrie qui représente des milliards de dollars et nous avons besoin d’un appui politique et d’un partenariat économique pour que nos bénéfices augmentent. »
Les Nations Unies doivent refléter la dynamique moderne du XXIe siècle et le Conseil de sécurité doit être restructuré, a poursuivi le Président. Il faut faire en sorte que l’Afrique et les petits États, y compris les petits États insulaires, fassent mieux connaître leur voix. Par ailleurs, le Président des Îles Marshall a déclaré que son pays avait une raison unique de rechercher un monde sans armes nucléaires. Quand les Îles Marshall étaient un territoire sous tutelle des Nations Unies, elles ont subi 67 essais nucléaires à grande surface réalisés en 1954 et en 1956. Aucun peuple ne devrait être obligé de supporter ce fardeau, a-t-il dit. Soulignant l’impact de ces essais sur la santé des générations qui ont suivi, M. Zedkaia a souhaité une attention accrue de la part des Nations Unies et des institutions multilatérales. Il a salué à cet égard les efforts du Forum des Îles du Pacifique et du Mouvement des pays non alignés pour que, lors de la prochaine Conférence des Parties chargée de l’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), la question des sites contaminés par les essais nucléaires soit traitée.
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