Déclaration
Résumé
M. FRANCO FRATTINI, Ministre des affaires étrangères de l’Italie, a rappelé que l’Italie était le sixième contributeur au budget des opérations de maintien de la paix et le premier contributeur de Casques bleus parmi l’Union européenne et le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États. À ce jour, 8 000 soldats italiens participent à des opérations de l’ONU, notamment au Liban, en Haïti, en Afghanistan et dans les Balkans. Il s’est dit convaincu de la nécessité de renforcer les capacités de l’ONU, pour donner à l’Organisation les moyens de contribuer avec efficacité au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Les synergies entre l’ONU et les organisations régionales sont le meilleur moyen d’apporter la paix dans les zones de crise. Il a précisé que le Traité de Lisbonne instituait de nouveaux arrangements pour la représentation de l’Union européenne au niveau international. En matière de désarmement, il s’est inquiété de la menace croissante que constitue la prolifération des armes de destruction massive. Cette menace, a-t-il insisté, ne peut être combattue que par le biais d’une véritable coopération internationale. Il a exprimé la volonté de son pays de parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires en s’accordant sur une date butoir.
S’agissant de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, le Ministre a indiqué que l’Italie appuyait une approche holistique du développement. Il a jugé essentiel que les partenaires au développement s’assurent que les bénéficiaires de l’aide soient de véritables protagonistes du développement. Par ailleurs, le Ministre italien des affaires étrangères a demandé à l’ONU d’augmenter son engagement en Somalie, en estimant insuffisants les moyens accordés à l’AMISOM. Il a également précisé que l’Italie avait décidé d’accorder une aide supplémentaire de 80 millions d’euros pour faire face aux conséquences des inondations qui ont touché 20 millions de personnes au Pakistan. Il a mis l’accent sur la lutte contre la discrimination des femmes, en soulignant l’initiative prise par l’Italie en coopération avec le Groupe des États d’Afrique pour mettre fin à la pratique de la mutilation génitale.
Le Ministre italien des affaires étrangères a souligné que réaffirmer le rôle central de l’ONU dans la gouvernance mondiale requiert un engagement constant en faveur d’une réforme d’ensemble de l’Organisation. Une telle réforme devrait affecter le Secrétariat, les différents fonds, programmes et institutions spécialisées et, certainement, les organes de décision de l’ONU. Il a espéré que l’ONU parviendra à un compromis réaliste en ce qui concerne l’évolution de la composition du Conseil de sécurité afin d’assurer une représentation adéquate des pays arabes et africains et de tous les autres groupes de pays sous-représentés. Après 15 ans de négociations, a-t-il dit, il est maintenant temps de parvenir à un compromis ambitieux. Il a également mis l’accent sur la nécessaire revitalisation de l’Assemblée générale. Avant de conclure, il a déclaré que la future coexistence pacifique et l’enrichissement mutuel des valeurs et des cultures ne pourront devenir une réalité qu’avec la finalisation de ce processus de réforme.
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