Déclaration
Résumé
Mme CRISTINA FERNÁNDEZ, Présidente de la République argentine, a tout d’abord commenté l’actuelle crise économique, affirmant que si cette crise était née dans les pays développés, les pays en développement étaient en revanche à l’origine de la reprise économique actuelle. Elle a indiqué qu’en 2001, l’Argentine avait subi une crise économique très semblable à la crise actuelle, mais qu’elle avait pu la surmonter grâce à des mesures politiques pertinentes.
Huit ans plus tard, le taux de pauvreté a chuté et le pays a enregistré le taux de croissance économique le plus élevé de son histoire, s’est félicitée la Présidente, précisant qu’il se situait aux alentours de 9%. Elle a notamment expliqué que l’Argentine avait adopté une politique de rationalisation des réserves, concept qui est actuellement à l’étude au niveau du G-20, afin de s’acquitter de sa dette. Pour la Présidente, il est urgent d’avoir une législation mondiale en matière de fonds et de réformer le système financier international.
La Présidente a ensuite abordé la question des changements climatiques et la prochaine Conférence de Cancún. « Il n’est pas juste que les pays en développement aient à assumer le fardeau environnemental qui résulte des activités des pays développés lesquels refusent de faire face à leur responsabilité », a-t-elle affirmé. Il faut repenser les objectifs de la communauté internationale, a-t-elle dit.
La Présidente a rappelé que son pays avait également été victime, en 1992 et 1994, d’actes terroristes perpétrés par des ressortissants iraniens. En dépit du fait que le système argentin garantit un procès équitable, la demande d’extradition que le pays a présentée au régime iranien est restée lettre morte, a-t-elle regretté. S’adressant directement à la République islamique d’Iran, elle lui a proposé de choisir un pays tiers où pourrait se dérouler le procès et ce, avec le suivi de l’ONU. « Il faut en finir avec les excuses de non-neutralité et les tergiversations qui empêchent la traduction en justice des auteurs de crimes, en prétextant un prétendu manque d’impartialité », s’est-elle impatientée.
La Présidente Fernández a ensuite réitéré la souveraineté de l’Argentine sur les îles Malouines et a dénoncé la position du Royaume-Uni sur ce dossier. Comment peut-on avoir une souveraineté sur un territoire qui se trouve à des milliers de kilomètres du sien et où la population a été transplantée, s’est-elle demandée. Commentant les exploitations « offshore » de ressources pétrolières par le Royaume-Uni, elle a évoqué la possibilité d’une catastrophe écologique, car ce territoire échappe actuellement au contrôle de l’Argentine.
Mme Fernández a ensuite réclamé la révision de la structure actuelle du Conseil de sécurité. Le Conseil a perdu de sa fonctionnalité car il n’est plus adapté aux dangers d’aujourd’hui, a-t-elle avancé. Elle a notamment confié que le volet des Malouines n’a pu être résolu parce que les membres permanents du Conseil de sécurité s’y sont refusés.
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