Assemblée générale
    Déclaration
    Venezuela (République bolivarienne du)
    Son Excellence
    Hugo Rafael Chávez Frías
    Président

    Résumé

    M. HUGO RAFAEL CHÁVEZ FRÍAS, Président du Venezuela, a commencé son intervention en décrivant un film d’Oliver Stone qu’il a vu hier, dont le titre, « Au Sud de la frontière », « force à la réflexion ».  Dans ce film, on aperçoit des présidents sud-américains, dont le Président Morales mâcher de la coca et préciser que ce n’est pas de la cocaïne, a-t-il raconté. 

     

    Ce film, a commenté le Président, peut aider à déchiffrer des codes.  Une grande révolution qui dépasse l’idéologie et qui s’enracine dans l’histoire est en effet en cours en Amérique du Sud, et il faut que le monde en soit témoin, a affirmé le Président.  C’est une « révolution morale et spirituelle », en invitant le monde à soutenir « ce qui est le début du salut de la planète, d’un monde menacé par la faim et le capitalisme ».

     

    Il n’y a jamais eu de socialisme en Union soviétique, a ensuite affirmé le Président, avant de déclarer que le XXIe siècle sera celui du socialisme.  Albert Einstein a tiré la conclusion qu’il n’y a que le socialisme qui puisse sauver l’espèce humaine, a-t-il indiqué.  En effet, a-t-il insisté, le capitalisme condamne la société à la mort.  On ne peut pas se leurrer et espérer voir changer le capitalisme.  En revanche, seul le socialisme peut apporter ce changement, a estimé le Président.

     

    Juste avant son assassinat, a-t-il encore raconté, John Kennedy a dit qu’il y avait une révolution au Sud, à cause de la faim.  Qualifiant le Président Kennedy d’« homme intelligent », M. Chávez a aussi prié pour que le Président Obama soit protégé des balles.

     

    Hier, a-t-il cru comprendre, le Président brésilien a frappé du poing sur la table, mû par sa véritable volonté de changement.  Mais cette volonté doit se développer partout, surtout chez les jeunes, a-t-il souhaité.  Il a donné l’exemple de l’Équateur où la révolution est en marche avec le Président Correa.

     

    Le Président vénézuélien a aussi lancé des vivas, à l’adresse du Honduras et de la volonté des peuples.  Il a demandé aux militaires du Honduras de ne pas sacrifier le peuple de ce pays, déplorant ce qui a été fait au Président Zélaya.  « Les auteurs de ce coup d’État seront balayés par l’histoire, et aucune force ne pourra s’opposer à la révolution en marche en Amérique latine », a-t-il martelé. 

     

    Il a reproché à Israël d’avoir soutenu les putschistes et de leur avoir fourni du matériel.  Les putschistes du Honduras représentent la bourgeoisie du pays, a précisé M. Chávez.  L’État bourgeois contrôle tout, pendant que le peuple est dans la rue et est massacré.

     

    Le Gouvernement américain n’a pas reconnu l’existence d’un coup d’État militaire au Honduras, a indiqué M. Chávez, expliquant le désaccord, à cet égard, entre le Département d’État et le Pentagone.  Il a même accusé le Pentagone d’être à l’origine du coup d’État, relevant de ce fait la contradiction du Président Obama.  « Y aurait-il deux Obama? », s’est-il interrogé.

     

    Revenant sur les raisons de fond qui ont entraîné le coup d’État au Honduras, Hugo Chávez a expliqué que cette révolution ne naissait pas dans les montagnes ni dans les maquis, mais dans les masses.  C’est une révolution pacifique et profondément démocratique, a-t-il ajouté, avant d’exprimer le souhait de voir la fin de l’impérialisme. 

     

    Il a ensuite demandé au Président américain la levée du « blocus assassin contre Cuba ».  « Obama, who are you? », a-t-il lancé en anglais à l’adresse du Président américain.  Au nom de qui les États-Unis continuent d’imposer ce blocus à Cuba?, a-t-il voulu savoir.

     

    Parlant ensuite de la Colombie, il s’est demandé si le Président Obama espère favoriser la paix avec des bases militaires.  Le Président Chávez a poursuivi son long discours, en espérant que la Conférence de Copenhague aboutirait aux décisions nécessaires et en tirant, une nouvelle fois, à boulets rouges sur le capitalisme, ennemi de l’environnement.  « N’ayons pas peur de Karl Marx, l’Einstein de la politique », a lancé le Président Chávez.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2009/AG10862.doc.htm

    Déclaration complète

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    Déclaration en espagnol

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Hugo Rafael Chávez Frías (Président), Venezuela (République bolivarienne du)
    Photo ONU

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