Déclaration
    Arménie
    Son Excellence
    Nikol Pashinyan
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    M. NIKOL PASHINYAN, Premier Ministre de l’Arménie, s’est focalisé sur la dernière agression non provoquée de l’Azerbaïdjan contre son pays et son impact sur la stabilité dans le Caucase du Sud.  Le 13 septembre, les Forces armées azerbaïdjanaises ont bombardé 36 zones résidentielles à l’intérieur de l’Arménie, a indiqué le Chef de Gouvernement faisant ensuite un bilan détaillé des attaques.  Il existe des preuves de cas de torture, de mutilation de militaires capturés ou déjà morts, de nombreux cas d’exécutions extrajudiciaires et de mauvais traitements de prisonniers de guerre arméniens, ainsi que de traitements humiliants des corps, a-t-il ajouté.  Ces atrocités sont le résultat direct d’une politique de haine et de l’animosité anti-arméniennes fomentée par les dirigeants politiques dans la société azerbaïdjanaise.  Il faut empêcher l’Azerbaïdjan d’occuper davantage de territoires de l’Arménie, a exhorté M. Pashynian, soulignant que le risque d’une nouvelle agression par l’Azerbaïdjan reste très élevé.  Ce pays viole chaque jour le cessez-le-feu, a-t-il accusé, alertant en outre qu’une réaction inappropriée par les organisations de sécurité régionales présente un risque d’escalade supplémentaire.

    Le Premier Ministre a ensuite imputé l’échec des efforts de paix à l’Azerbaïdjan qui continue d’occuper des territoires de l’Arménie et de déclarer publiquement que tout le sud et l’est de l’Arménie et même la capitale Erevan sont une terre azerbaïdjanaise.  Selon le point de vue officiel de l’Azerbaïdjan, seulement la moitié de l’Arménie constitue la République d’Arménie, s’est-il insurgé. Or, si l’Azerbaïdjan reconnaissait l’intégrité territoriale de l’Arménie de 29 800 km², nous pourrions signer un traité de paix en reconnaissant mutuellement l’intégrité territoriale de l’autre, a proposé le Premier Ministre.  Malheureusement, avant la formation, l’an dernier, de la commission de la délimitation et de sécurité des frontières, l’Azerbaïdjan occupait plus de 40 km² de territoires arméniens, et depuis qu’elle fonctionne, Bakou a lancé une nouvelle phase d’agression, a dénoncé M. Pashynian, regrettant le silence des partenaires internationaux.  Il a également récusé l’interprétation que fait l’Azerbaïdjan de l’article 9 de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, concernant la construction de routes terrestres.

    Le Premier Ministre arménien a décrié le peu d’attention accordée aux répercussions humanitaires du conflit de 2020 au Nagorno-Karabakh et a appelé à un accès humanitaire sûr et sans entraves pour les agences humanitaires afin d’évaluer la situation humanitaire et d’assurer la protection du patrimoine culturel sur le terrain.  Il a déploré que l’Azerbaïdjan ait empêché le HCR et l’UNESCO d’effectuer une mission de collecte de données et entrave le retour des prisonniers de guerre arméniens.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2022/ag12449.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Nikol Pashinyan (Premier Ministre), Arménie
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.

    Droit de réponse

    Première déclaration (26 septembre 2022)

    Réagissant aux propos « erronés » du Ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, la délégation de l’Arménie a rejeté un discours « fabriqué de toutes pièces » dans l’intention de détourner l’attention de la communauté internationale des politiques constantes de recours à la force par ce pays conformément à ses visées expansionnistes dans la région.  Les dernières attaques militaires lancées par ce pays, plus tôt ce mois-ci, ont pris pour cible l’est et le sud-est de l’Arménie et ont fait plus de 200 morts y compris parmi la population civile.  Près 26 soldats ont été capturés, 8 000 personnes, y compris des femmes et des enfants, sont déplacées temporairement, a déploré la délégation.  En violation « odieuse » des Conventions de Genève et du droit humanitaire international, l’Azerbaïdjan emprisonne, torture et assassine des soldats arméniens, y compris des femmes, a-t-elle accusé.  Ces atrocités ont été enregistrées et font l’objet de « célébrations » sur les réseaux sociaux en Azerbaïdjan.  Pour finir, la délégation arménienne a appelé à mener des enquêtes sur les exactions perpétrées par l’Armée de l’Azerbaïdjan et à traduire en justice leurs auteurs.

    Source: AG/12452

    Deuxième déclaration (26 septembre 2022)

    Reprenant de nouveau la parole, la délégation de l’Arménie a dénoncé la propagande de l’Azerbaïdjan et sa déformation des faits.  La concentration de masse de troupes azerbaïdjanaises et l’utilisation intense d’armes lourdes montrent la nature préméditée de l’agression de grande ampleur contre l’Arménie.  Le Conseil de sécurité a d’ailleurs condamné l’utilisation de la force et exigé la fin du conflit et la fin du bombardement du territoire de l’Arménie et le retrait des forces à leur position initiale.

    Source: AG/12452<