Déclaration
    Nouvelle-Zélande
    Son Excellence
    Nanaia Mahuta
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    Mme NANAIA MAHUTA, Ministre des affaires étrangères et des gouvernements locaux de Nouvelle-Zélande, a rappelé que, pour la première fois depuis des générations, il existait une possibilité très réelle d’un conflit entre grandes puissances et que, dans notre monde interconnecté et interdépendant, les sociétés humaines « prospéreraient ou périraient ensemble ».  Elle s’est dite choquée de voir un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU lancer une attaque non provoquée contre un État souverain, l’Ukraine, tenter d’annexer son territoire et faire la guerre à sa population civile, affirmant que son pays soutenait fermement les efforts visant à demander des comptes à la Russie devant la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale. 

    La Ministre a ensuite dénoncé les dangers des armes nucléaires et de leur « héritage toxique », visibles aussi dans la région du Pacifique, mais aussi les risques liés aux systèmes d’armes autonomes, et appelé à établir des normes claires sur l’utilisation responsable d’autres technologies nouvelles et émergentes comme l’intelligence artificielle.  Elle a rappelé l’engagement de son gouvernement dans la lutte contre les cybermenaces et l’extrémisme en ligne, notamment dans le cadre de l’Appel à l’action de Christchurch, qui mobilise des gouvernements, la société civile et les industriels du secteur pour éliminer les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne. 

    S’agissant des crises humanitaires, la Ministre a rappelé que la nourriture ne devait pas être utilisée comme une arme et a regretté que l’instabilité et la violence dans de nombreuses régions ait placé des millions de personnes dans des situations humanitaires d’urgence cruelles et immorales. Elle s’est aussi dite préoccupée par l’effritement de la prospérité et de la sécurité dans la région du Pacifique bleu et s’est félicitée, dans ce cadre, du rôle central du Forum des îles du Pacifique et de l’adoption d’une feuille de route pour ces pays, la Stratégie pour le continent du Pacifique bleu 2050.

    Notant qu’aucun pays n’était à l’abri des impacts des changements climatiques, Mme Mahuta a souligné que les pays du Pacifique subissaient déjà des pertes et des dégâts irréversibles.  Elle a demandé aux grands émetteurs d’adapter leurs actions à l’objectif d’une limitation de l’augmentation des températures à 1,5 degré et d’éliminer progressivement l’utilisation des combustibles fossiles à l’échelle mondiale. 

    La Ministre a présenté les mesures ambitieuses prises par son pays, qui s’est engagé à réduire ses émissions de 50% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2030.  La Nouvelle-Zélande aidera ses partenaires du Pacifique à se préparer et à répondre aux événements liés au climat, notamment sur la question prioritaire des pertes et des dommages, a-t-elle assuré.  Elle a par ailleurs salué l’adoption du traité mondial sur la biodiversité des océans et le lancement des négociations sur un instrument international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique.

    En conclusion, Mme Mahuta s’est dite favorable à une réforme de l’ONU et du système multilatéral dans son ensemble en se félicitant à cet égard de la tenue du Sommet de l’avenir de l’année prochaine.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12538.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Nanaia Mahuta (Ministre des affaires étrangères), Nouvelle-Zélande
    Photo ONU

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