Déclaration
    Guyana
    Son Excellence
    Mohamed Irfaan Ali
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. MOHAMED IRFAAN ALI, Président du Guyana, a affirmé que le multilatéralisme est l’approche la plus efficace pour relever le défi des changements climatiques.  Les États touchés de plein fouet par les phénomènes climatiques, tels que les petits États insulaires en développement (PEID) et les États côtiers de faible altitude comme le Guyana, sont aussi ceux qui contribuent le moins aux émissions et qui ont le plus besoin de financement, a-t-il observé.  Or, les engagements des pays développés, dont celui de fournir 100 milliards de dollars par an, ne sont toujours pas tenus. 

    Doté de la deuxième couverture forestière par habitant au monde, le Guyana connaît l’importance des forêts pour l’atténuation des changements climatiques, et poursuit une stratégie de développement à faible taux d’émission, a expliqué le Président.  Ainsi, son pays a reçu 33,4 millions de tonnes de crédits d’emission de carbone, soit 750 millions de dollars pour la période allant jusqu’à 2030.  En outre, le Guyana utilise les revenus tirés des ressources pétrolières et gazières pour financer sa transition vers les énergies renouvelables.  Néanmoins, il est clair à ses yeux que l’ambition mondiale de zéro émission nette d’ici à 2050 est « irréaliste », compte tenu du coût de la transition.  La COP28 n’atteindra pas ses objectifs de zéro émission nette si nous continuons à aborder cette question de manière « doctrinaire » en ignorant les réalités actuelles, a-t-il prédit.  Qui plus est, « le manque de financement des forêts sur pied suggère qu’elles valent plus mortes que vivantes ». 

    L’architecture financière actuelle est incapable de relever les défis mondiaux actuels et doit être réformée, a encore dit M. Ali.  À cet égard, il a fait valoir que l’adoption rapide d’un indice de vulnérabilité multidimensionnelle doit faire partie du programme de réforme.  Le Président a condamné la « militarisation de la nourriture » comme instrument de guerre.  « La paix mondiale dépend du respect de la dignité humaine », a-t-il noté, et le travail des dirigeants mondiaux consiste à faire progresser les droits de tous afin de créer un monde juste, équitable et pacifique.  Or, depuis le début de la guerre en Ukraine, ce pays a reçu quelque 260 milliards de dollars de financement d’urgence.  En revanche, en 26 ans, le peuple palestinien a reçu une aide totalisant 40 milliards, Haïti recevant pour sa part 20 milliards de dollars d’aide à la reconstruction et au développement au cours des 60 dernières années.  S’il a réaffirmé sa pleine solidarité avec le peuple ukrainien, le dirigeant a toutefois déploré la disparité des approches par rapport aux autres pays et régions du monde. Ainsi, des mesures urgentes et décisives doivent être prises pour parvenir à une solution globale en Haïti.  Il en va de même pour Cuba, cible depuis 60 ans d’une « agression économique et politique ». 

    M. Ali s’est dit convaincu que la souveraineté et l’intégrité territoriale du Guyana seront affirmées lorsque la Cour internationale de Justice (CIJ) rendra son arrêt concernant les efforts du Venezuela visant à leur porter atteinte.  Néanmoins, le Guyana a reçu, hier, un message « très menaçant » du Venezuela après avoir mis aux enchères certains blocs pétroliers dans ses eaux souveraines, a dénoncé le Président, y voyant une menace pour la paix et la sécurité régionales et internationales.  Alors que le Guyana deviendra membre du Conseil de sécurité en janvier prochain, il entend se laisser guider par les principes du droit international et de la Charte des Nations Unies. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12532.doc.htm

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Mohamed Irfaan Ali (Président), Guyana
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.

    Première déclaration

    Le Guyana a réagi aux allégations « excessives et mensongères » du Venezuela selon lesquelles le territoire du Guyana servirait de plateforme d’agression militaire contre d’autres États, dont le Venezuela.  Il a également rejeté la revendication « grotesque » de Caracas sur les deux tiers du Guyana.  De manière générale, la délégation a rappelé que le Guyana a toujours agi dans le plein respect du droit international à l’égard de son voisin et invité les autorités vénézuéliennes à faire de même.  À cette fin, son gouvernement exhorte le Venezuela à confirmer qu’il souscrit aux décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) s’agissant des revendications sur la frontière entre les deux pays.  Pour finir, le Guyana a indiqué qu’il n’acceptera aucune procédure qui contredirait les dispositions expresses de l’Accord de Genève de 1966 et contournerait la CIJ.

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