Déclaration
    Chypre
    Son Excellence
    Nikos Christodoulides
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. NIKOS CHRISTODOULIDES, Président de Chypre, a déclaré que la Charte des Nations Unies restera « une promesse et non une réalité » si nous faisons preuve de complaisance dans nos actions.  Les dirigeants qui nous ont précédés, ayant « hérité de cendres et non d’institutions », n’ont eu d’autre choix que de se tourner vers le multilatéralisme et le droit international, a-t-il observé.  Il a condamné dans les termes les plus fermes toute action militaire contraire à la paix et la sécurité internationales, en assurant que dans de tels cas, son pays se rangera toujours du bon côté de l’histoire.  Depuis le premier jour de l’agression contre l’Ukraine, Chypre a fait preuve de solidarité, a-t-il noté, avant de rappeler qu’un tiers de la population chypriote est toujours déplacée du fait de l’agression étrangère contre son propre pays.  Il a donc appelé à la cessation immédiate des hostilités et encouragé les parties à engager des négociations constructives.

    Pendant ce temps, les Chypriotes grecs comme turcs continuent de subir les conséquences de l’invasion et de la division.  « Jadis témoin des pires horreurs, l’Europe restera fracturée aussi longtemps que Chypre sera divisée », a mis en garde le Président.  En l’absence d’un processus de paix, il s’est inquiété du risque « sérieux » de nouvelles violations du droit international par les forces turques, comme celles perpétrées récemment à Varosha, « ville fantôme » prise en otage en violation des résolutions du Conseil de sécurité.  Nous l’avons également vu plus récemment dans la zone tampon, a-t-il noté, où les attaques contre les Casques bleus par les forces turques nous ont alertés une fois de plus sur l’urgence de la paix.  « C’est pourquoi la reprise des négociations, solidement ancrées sur le cadre convenu, est ma priorité absolue », a affirmé M. Christodoulides, pour qui le statu quo actuel « ne peut pas être l’avenir de Chypre ».

    À ses compatriotes chypriotes turcs, le Président a déclaré qu’il entendait leur appel à la paix et qu’il ne ménagerait aucun effort « pour réaliser notre rêve commun de réunification et de paix sur notre île ».  Toutefois, a-t-il insisté, il n’existe pas d’autre base pour le règlement de la question chypriote que celle dictée par les résolutions du Conseil.  « L’illégalité résultant de l’invasion, de l’agression et du recours à la force ne peut être reconnue », a-t-il ajouté, avant d’inviter son homologue turc à « travailler ensemble, guidés par une vision de paix ».  Afin de favoriser la reprise des négociations sur la base du cadre convenu et des acquis du cycle précédent, le Président a encouragé l’ONU à devenir une force motrice du dialogue en nommant un envoyé spécial pour la question chypriote.  À ses yeux, il incombe à l’Organisation d’agir en tant que catalyseur de la paix dans son pays, avec la collaboration de l’Union européenne

    S’agissant des changements climatiques, M. Christodoulides a exprimé sa vive préoccupation face aux conséquences de la « colère de la nature » en Méditerranée orientale, particulièrement vulnérable aux incendies de forêt et aux inondations.  Reconnaissant par ailleurs que les droits humains sont essentiels à la paix et à un développement durable, il a annoncé la candidature de Nicosie au Conseil des droits de l’homme pour la période 2025-2027. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12532.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Nikos Christodoulides (Président), Chypre
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