Déclaration
    Congo
    Son Excellence
    Denis Sassou Nguesso
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. DENIS SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, a vu la question du climat comme « la plus pressante de toutes les urgences ». La montée continuelle du niveau des mers qui met en péril les pays insulaires, la désertification déferlante, la canicule suffocante qui emporte chaque fois plus de personnes, les inondations répétitives et les coulées de boue soudaines, autant de phénomènes aussi dangereux que dévastateurs qui interpellent désormais jusqu’aux plus sceptiques d’entre nous, a-t-il constaté.  C’est dans cet esprit, et en sa qualité de Président de la Commission climat du bassin du Congo, que le Président Nguesso a lancé, lors de la COP27 en Égypte, l’Initiative de la « Décennie mondiale de l’afforestation » pour une biodiversité et un couvert végétal plus dense, au service de l’humanité.  S’inscrivant dans cet élan, son pays s’est engagé à accueillir, en octobre prochain, un sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales (Amazonie, Bornéo-Mékong et Congo), comme réponse collective et concertée de ces trois poumons verts de la planète à l’insécurité climatique, a-t-il annoncé.

    Le Président a ensuite abordé la question du développement agricole en Afrique, soulignant la nécessité impérieuse de protéger les terres arables des incidences néfastes des changements climatiques.  L’Afrique, a-t-il recommandé, doit dès à présent opérer un bond qualitatif pour disposer demain d’une nourriture suffisante et de qualité et conjurer à tout jamais le spectre de la famine et de l’exode de ses populations.  Pour cela, il a souligné son besoin urgent d’agriculture moderne, soutenue notamment par des dispositifs performants d’irrigation et de mécanisation, une agriculture qui lui permette de réduire de manière significative ses importations alimentaires, celles-ci étant aujourd’hui encore trop élevées.  Le Président a souhaité avoir des partenariats techniques et financiers efficients pour pouvoir réaliser des avancées substantielles dans ce secteur.  Toutefois, a-t-il déclaré, l’Afrique n’a nullement besoin de ces partenariats sous-tendus par des « aides publiques au développement politiquement orientées et synonymes d’aumône organisée ».  « Les subventions au compte-gouttes, distillées au rythme des intérêts propres des donateurs, ne permettront certainement pas l’essor réel et effectif de notre continent… qui, du reste, n’en a nul besoin », a tranché le Président.

    En sa qualité de Président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, il a fait valoir que la Conférence de réconciliation interlibyenne n’aura de sens que si elle est inclusive, constructive et consensuelle. Il en a appelé « une fois encore » à l’accompagnement de la communauté internationale, à commencer par les pays de la sous-région et les organisations qui les regroupent, pour soutenir au mieux les efforts de médiation.  Le Président a, enfin, rappelé « l’impérieuse nécessité de réformer » le Conseil de sécurité, afin d’assurer une représentation plus juste de tous les continents et de tous les peuples du monde, rappelant la position commune de l’Afrique, « une position conciliante et consensuelle, scellée à Ezulwini ».  Il a réitéré « l’exigence africaine » de voir deux de ses États y siéger en tant que membres permanents, avec droit de veto.  « Ce ne serait que justice devant l’histoire! »

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12534.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Denis Sassou Nguesso (Président), Congo
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