Déclaration
    Chili
    Son Excellence
    Gabriel Boric Font
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. GABRIEL BORIC FONT, Président du Chili, a rappelé qu’il y a neuf jours, son pays a marqué le cinquantième anniversaire du coup d’État qui a brisé sa trajectoire démocratique en 1973.  « Le palais de La Moneda bombardé et feu le Président Salvador Allende sont dans toutes les mémoires ».  Saluant le rôle joué par les organisations multilatérales dans la défense des droits humains et de la démocratie, il a reconnu que le Chili a une « dette immense »à l’égard de l’ONU et de ses États Membres.  Depuis la dictature du général Pinochet, le Chili a restauré la démocratie et a su tirer les leçons de ce passé douloureux, a assuré le Chef de l’État.  Le pays mise désormais sur l’état de droit et s’emploie à protéger les droits humains, en tant que membre du Conseil des droits de l’homme, a souligné M. Boric Font.  Pour preuve de l’attachement de son pays à la démocratie, il a expliqué que, dans les moments d’instabilité politique, le Gouvernement peut s’unir à l’opposition pour sortir de l’impasse.  « Pour ma génération, qui n’était pas née en 1973, la démocratie est un legs qu’il nous faut protéger, tout en faisant face aux défis et menaces de notre temps. »  

    À ses yeux, la défense de la démocratie impose de lutter contre la progression du totalitarisme et de l’intolérance, mais aussi de protéger les droits des minorités, voire des majorités s’agissant des femmes.  Il faut aussi réfléchir aux causes profondes de la désaffection des électeurs, a poursuivi le Président, estimant que la démocratie doit pouvoir offrir des résultats tangibles à des populations souvent frustrées.  Après avoir dénoncé les régimes dictatoriaux, comme celui du Président Ortega au Nicaragua, M. Boric Font s’est élevé contre les sanctions unilatérales « qui ne contribuent aucunement à la solution ». Les sanctions imposées au Venezuela n’aident pas à améliorer les conditions de vie du peuple vénézuélien, a-t-il dit, avant d’appeler les États-Unis à lever ces mesures et à cesser de « violenter » Cuba pour de fausses raisons.  Cuba ne promeut pas le terrorisme, a rectifié le Président.  Dans le même esprit, il a condamné l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, estimant que le chemin de la paix passe par le respect de l’intégrité territoriale.  « Les pays comme le nôtre n’ont que le droit international pour se prémunir des agressions », a encore fait valoir le Président. 

    Évoquant les défis liés aux changements climatiques et à la perte de biodiversité, M. Boric Font a appelé à agir sans délai pour accélérer la transition verte et repenser les modes de consommation.  À titre national, il a précisé que 43% du territoire chilien est désormais protégé et que le pays s’est doté d’une loi de protection de la biodiversité.  Face à l’accélération du dérèglement climatique, le Chef de l’État a exhorté les pays industrialisés à assumer une « éthique de la responsabilité » plus respectueuse de l’environnement et plus solidaire.  Dans le même ordre d’idées, il a plaidé en faveur d’un cadre éthique pour les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, dans le respect de la dignité et la vie privée des individus.  Il a enfin souhaité que l’ONU reste à la hauteur de ces défis, ce qui, selon lui, implique de réformer la gouvernance mondiale, du Conseil de sécurité aux institutions financières internationales. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12532.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Gabriel Boric Font (Président), Chili
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