Déclaration
    Barbade
    Son Excellence
    Mia Amor Mottley
    Première Ministre
    Kaltura
    Video player cover image

    Résumé

    Mme MIA AMOR MOTTLEY, Première Ministre, Ministre de la sécurité nationale et de la fonction publique, et Ministre des finances, des affaires économiques et des investissements de la Barbade, s’est inquiétée que malgré tous les efforts déployés, il soit trop tard pour sauver la population des effets de la crise climatique, des conflits ou de la malnutrition.  Il est désormais probable que davantage de personnes mourront de la faim en 2030 qu’en 2015, s’est-elle alarmée, en se demandant encore s’il sera aussi trop tard pour réaliser les ODD, cette «°promesse de dignité°».  Aujourd’hui, la question est de savoir si nous saurons faire preuve de la détermination nécessaire pour changer les choses et sauver nos démocraties, a-t-elle dit.  Elle a également appelé à établir un cadre réglementaire pour faire face à la menace de la désinformation et de l’intelligence artificielle.

    Pendant ce temps, les changements climatiques «°nous étouffent°», parfois littéralement, a poursuivi la Première Ministre, évoquant les inondations récentes en Libye.  Pour y faire face, elle a jugé crucial que les entreprises pétrolières et gazières s’impliquent de façon crédible, notant qu’il est impossible de préserver les biens publics mondiaux uniquement avec l’argent public tandis que les marchés capitalistes poursuivent leur domination et leur accumulation de la richesse.  «°Ces entreprises doivent assumer leurs responsabilités, et il nous incombe d’y veiller°», a martelé Mme°Mottley.  Exhortant à cesser de donner la priorité aux intérêts d’une poignée de personnes au détriment de tant d’autres , elle a rappelé le sort des 735 millions de personnes qui ont souffert de la faim l’an dernier, de ceux qui ont perdu leur famille dans les nombreuses crises des dernières années, ou encore «°des petits États qui, peut-être, n’existeront plus à l’avenir°».

    La Première Ministre s’est ensuite félicitée de la création, par le Fonds monétaire international (FMI), du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité qui a permis de réduire l’instabilité macroéconomique en allouant des fonds pour les pays à revenus intermédiaires et vulnérables.  De son côté, la Banque mondiale a reconnu la pertinence d’un moratoire sur les dettes. Mais il reste beaucoup à faire, a-t-elle ajouté, quelque 60 pays demeurant confrontés à des défis énormes liés à la dette, au point de devoir choisir entre le développement et le renforcement de la résilience climatique.  Selon elle, ces problèmes sont exacerbés par l’échec du monde développé à accepter que la justice et la réparation sont des «°obligations solennelles°».  De fait, Mme°Mottley a indiqué qu’elle comptait aborder la question de la justice réparatrice avec l’Union européenne l’an dernier mais qu’elle n’avait pas pu le faire en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie.  «°Il semblerait que certains ne soient pas prêts à faire la paix ailleurs°», a-t-elle lancé.

    Appelant par ailleurs à trouver une solution pour Haïti, la Première Ministre a invité les acteurs politiques haïtiens à parvenir à un compromis afin de mettre sur pied un gouvernement d’unité nationale légitime, «°pour que les viols et les meurtres cessent°».  En retour, la communauté internationale doit assurer le soutien institutionnel dont la population haïtienne a besoin.  Elle a ensuite dénoncé le fait que la population des pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) n’ait pas accès au pétrole vénézuélien à un prix favorable. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12536.doc.htm

    Déclaration complète

    Lire la déclaration complète, en PDF.

    Déclaration en anglais

    Audio

    Écouter et télécharger la déclaration complète au format mp3.

    Chargement du lecteur en cours...

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Mia Amor Mottley (Première Ministre), Barbade
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.