Déclaration
    Kirghizistan
    Son Excellence
    Sadyr Zhaparov
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. SADYR ZHAPAROV, Président du Kirghizistan, a attiré l’attention sur la situation « réelle » se développant à la frontière sud de son pays, liée à l’aggravation de la situation sur la frontière kirghize-tadjike.  Il a rappelé qu’après l’effondrement de l’Union soviétique, des territoires contestés et des problèmes frontaliers ont surgi, certains d’entre eux n’ayant pas été réglés à ce jour.  Il a noté, en ce qui concerne le Kirghizistan, que les problèmes de règlement des frontières avaient été résolus avec la République de Chine en 1996 et avec la République du Kazakhstan en 1999 et en 2017, et que l’accord avec l’Ouzbékistan était presque achevé.  Il s’est félicité que les frontières avec ces trois pays soient désormais des frontières de paix, de bon voisinage, d’amitié et de coopération mutuelle.  Il a en revanche regretté que le Président du Tadjikistan s’écarte désormais du principe, énoncé dans la Déclaration d’Alma-Ata, de reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale et l’inviolabilité des frontières existantes. 

    Le Président kirghize a insisté sur le fait que, depuis le début des travaux sur le règlement des questions frontalières entre les deux États, son pays avait agi conformément à ses obligations internationales et bilatérales et mené les négociations de manière constructive.  Il a dénoncé l’agression non provoquée par les forces du Tadjikistan sur le territoire kirghize en avril 2021, ainsi que les affrontements militaires à grande échelle intervenus dans le sud du Kirghizistan les 14, 15 et 16 septembre 2022, conduisant au déplacement de 140 000 civils et causant d’importants dégâts matériels aux installations civiles et militaires. 

    Il s’est déclaré prêt à poursuivre les négociations et la médiation internationale, y compris dans le cadre de l’ONU, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).  Indiquant disposer de preuves documentées des actions illégales et déloyales de la partie tadjike, il a également appelé à l’adoption de mesures urgentes pour assurer la stabilité et la sécurité des zones frontalières et la répression de toute action visant à accroître les tensions parmi la population locale. 

    Concernant les problèmes « généraux » de l’ONU, le Chef d’État a constaté qu’en raison de circonstances objectives, y compris la pandémie de coronavirus, la mise en œuvre des ODD dans les pays en développement a été ralentie, alertant que sans financement international adéquat, beaucoup d’entre eux pourraient ne pas atteindre les indicateurs les plus critiques.  Il a appelé à accélérer la croissance économique qualitative, notant que le Kirghizstan participait activement au processus d’intégration et de coopération, notamment dans le cadre de l’Union économique eurasienne et de l’initiative « Une Ceinture et une Route » de la Chine.  Il a aussi attiré l’attention sur le projet de construction d’un chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan, dont la mise en œuvre élargira les opportunités de commerce international, d’investissement, de transit et de tourisme pour les États d’Asie centrale n’ayant pas d’accès à la mer.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2022/ag12446.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Sadyr Zhaparov (Président), Kirghizistan
    Photo ONU

    Sessions antérieures

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    Droit de réponse

    Première déclaration (26 septembre 2022)

    La déléguée du Kirghizistan, en réponse à l’allocution émise par le Tadjikistan le 24 septembre, a condamné une agression non provoquée et injustifiée de la part du Tadjikistan sur le territoire kirghize, commise du 14 au 17 septembre 2022, faisant 62 morts ainsi que 200 blessés et provoquant le déplacement de 140 000 personnes.  Elle a dénoncé les accusations sans fondement du Tadjikistan qui, a-t-elle déploré, a lancé une campagne de désinformation et d’information afin de discréditer les actions défensives du Kirghizstan qui, a-t-elle ajouté, détient toutes les preuves de l’agression et des crimes commis par les soldats tadjikes.  Elle a souhaité que le différend frontalier soit résolu à la table des négociations.

    Source: AG/12452<