Déclaration
    États-Unis d‘Amérique
    Son Excellence
    Joseph Biden
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. JOSEPH BIDEN, Président des États-Unis d’Amérique, a commencé par rappeler que plus de 4,5 millions de personnes dans le monde entier avaient perdu la vie dans la pandémie de COVID-19, soulignant que « notre avenir commun » dépendra de notre capacité à envisager un « avenir partagé », face à des crises qui sont autant d’opportunités.  L’une des tâches les plus urgentes selon lui est de se préparer collectivement à faire face à la prochaine pandémie, « car prochaine pandémie il y aura ».  Et allons-nous relever le défi des changements climatiques ou choisirons-nous de subir les incendies, les sécheresses, les ouragans et les vagues de chaleur qui nous accablent? a demandé le Chef d’État.  Allons-nous laisser les principes universels auxquels nous sommes tous tenus être foulés au pied dans une « quête de pouvoir pure et simple »?  La question est de savoir si nous sommes prêts à nous battre pour notre avenir commun qui aura des conséquences pour les générations futures, a insisté M. Biden, considérant que nous sommes arrivés à un « point d’inflexion ».  Selon lui, aucun doute: au lieu de continuer à livrer les guerres d’hier, nous devons consacrer les ressources disponibles à relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

    Nous avons mis fin à 20 ans de conflit en Afghanistan, a-t-il rappelé, en précisant que Washington utilise le pouvoir de son aide au développement pour venir en aide aux populations qui en ont besoin partout dans le monde.  Le Président américain a réaffirmé la volonté de son gouvernement de renforcer sa coopération avec ses partenaires et les organisations multilatérales pour relever les défis qu’il a identifiés et œuvrer à l’avènement de cet « avenir commun ».  Parmi ces partenaires, il a cité l’OTAN, l’Union européenne et le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité entre les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde.  Nous avons en outre repris notre coopération avec l’OMS, rejoint l’Accord de Paris sur le climat et briguons un siège au sein du Conseil des droits de l’homme l’an prochain, a rappelé M. Biden.  Nous voulons donner « l’exemple de notre pouvoir » mais aussi « le pouvoir de notre exemple ».  Pour défendre nos intérêts vitaux, il faut que notre mission soit « claire et réaliste », et dans la mesure du possible menée « en partenariat avec nos alliés ».

    Considérant que la force ne doit être utilisée qu’en dernier recours, le Président des États-Unis a déclaré que « les bombes et les balles » ne serviront à rien contre les variants de la COVID-19.  Nous devons donc agir maintenant pour étendre l’accès aux tests et aux vaccins, a-t-il plaidé, en précisant que, d’ores et déjà, les États-Unis ont consacré plus de 15 milliards de dollars à la lutte contre la pandémie.

    M. Biden a ensuite rappelé que scientifiques et experts sont formels: nous arrivons à un « point de non-retour » en matière de réchauffement planétaire.  Toutes les nations doivent revoir à la hausse leurs ambitions lors de la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP-26), qui se tiendra en novembre.  « J’ai annoncé l’intention des États-Unis de réduire de 50 à 52%, d’ici à 2030, les émissions de gaz à effet de serre par rapports aux niveaux de 2005 », s’est enorgueilli le Président.  En avril, a-t-il ajouté, j’avais annoncé que nous allions doubler le montant de l’aide pour permettre aux pays en développement de mettre en place des mesures d’adaptation aux changements climatiques.  Mon administration travaille désormais avec le Congrès pour « doubler à nouveau ce montant », a fait encore valoir le Chef d’État.

    Alors que les nouvelles technologies ne cessent d’évoluer, nous ferons en sorte qu’elles soient utilisées pour régler des problèmes et non pour « bâillonner la dissidence » ou violer les droits humains, a poursuivi M. Biden.  Outre une amélioration des infrastructures informatiques, il a annoncé l’adoption d’un « code de conduite pour le cyberespace », avant d’avertir que les États-Unis se réservent le droit de riposter aux cyberattaques lancées contre eux.

    Pour le Président, toutes les grandes puissances doivent bien gérer leur relations pour privilégier une « concurrence responsable » aux logiques de conflit.  « Je le répète, nous ne cherchons pas une nouvelle guerre froide et un monde divisé en blocs rigides », a-t-il insisté, en affirmant vouloir œuvrer à la recherche de solutions communes même si nous avons parfois des « désaccords profonds ».  Il a déclaré être opposé à l’acquisition de l’arme nucléaire par la République islamique d’Iran, à laquelle il a demandé de respecter ses obligations en vertu du Plan d’action global commun (PAGC).  Après avoir annoncé que les États-Unis comptaient consacrer 10 milliards de dollars à la lutte contre la famine aux niveaux national et international, et investir des centaines de millions dans des projets d’infrastructure internationaux en coopération avec ses partenaires du G-7, le Président Biden a souligné l’importance des négociations politiques pour parvenir à la paix au Moyen-Orient.  Il s’est déclaré convaincu que la solution des deux États est la seule possible pour Israël et la Palestine, même s’il a reconnu que « nous sommes encore loin de cet objectif ».  Mais nous ne pouvons pas renoncer à régler ce conflit, ou ceux qui sévissent aussi en Éthiopie et au Yémen, a-t-il relevé.

    Aucune démocratie n’est parfaite, « et cela vaut pour les États-Unis », mais nous continuerons à tout mettre en œuvre pour l’améliorer et permettre au potentiel humain « de pleinement s’exprimer », a-t-il assuré.  Pour le Président Biden, le moment est venu de réaffirmer cette humanité.  « Choisissons de faire plus.  Faisons reculer les changements climatiques, renforçons notre résilience et garantissons un avenir où la technologie sera au service des générations actuelles et futures et non une menace pour elles. »  Le Président s’est réjoui que, pour la première fois depuis 20 ans, les États-Unis ne soient pas en guerre.  « Toutes les énergies doivent se concentrer sur demain, et non hier. »  Demain, nous jouerons un rôle de premier plan sur tous les fronts, mais nous le ferons avec tous nos partenaires désireux de bâtir un avenir commun, a-t-il espéré.  Il a conclu son discours en invitant, « ensemble », à préserver notre planète et à choisir un monde meilleur.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12364.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Joseph Biden (Président), États-Unis d‘Amérique
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