Déclaration
    Tadjikistan
    Son Excellence
    Emomali Rahmon
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    Dans un message vidéo préenregistré, M. EMOMALI RAHMON, Président du Tadjikistan, a déclaré que la crise en Afghanistan représente une menace sérieuse pour la stabilité régionale, précisant que ce pays partage avec le sien 1 400 kilomètres de frontière.  L’émergence des Taliban, désignés comme terroristes par le Conseil de sécurité, a encore détérioré la situation géopolitique déjà complexe de la région, a-t-il indiqué, se déclarant profondément préoccupé que ces derniers n’aient pas honoré leur engagement à créer un gouvernement cohésif.  Il a condamné toutes les formes d’oppression infligées au peuple afghan et déploré le silence des organisations de droits humains face aux violations des droits de minorités et des femmes afghanes.  Des violations tragiques des droits de l’homme sont notamment commises dans la province du Panshir où la population n’a accès ni à l’alimentation, ni à l’aide humanitaire, le Comité internationale de la Croix rouge ne pouvant y pénétrer, a-t-il signalé.

    Le Chef d’État a insisté sur l’impératif de nouer le dialogue avec toutes les tranches de la société afghane afin d’instaurer une paix et une stabilité durable dans le pays.  Les Tadjiks d’Afghanistan, qui représentent 46% de la population, ont le droit de participer à la sphère publique, a-t-il plaidé, avant d’appeler à former un gouvernement à l’issue d’élections permettant la participation de tous.  La structure de celui-ci devra être déterminée par le truchement d’un référendum, a-t-il recommandé.  Former un gouvernement sans prendre en compte l’avis de tous peut mener à des résultats catastrophiques, a-t-il averti, rappelant par ailleurs les conséquences de la « catastrophe » du 11 septembre 2001.

    Déplorant la « décision insensée » qu’a été, selon lui, le départ des troupes étrangères, le Président du Tadjikistan a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour stabiliser la situation sécuritaire et politique par des moyens pacifiques.  Il a également appelé l’ONU et le CICR à fournir une assistance immédiate à la population.  Il a par ailleurs dénoncé les meurtres brutaux d’anciens membres des forces armées et de fonctionnaires et a décrié la libération de « milliers » de membres de Daech et d’Al-Qaida des prisons du pays.  « L’Afghanistan est en train de devenir à nouveau le terreau fertile du terrorisme », s’est-il alarmé.

    Poursuivant, M. Rahmon a passé en revue les efforts déployés par son gouvernement pour lutter contre le terrorisme, précisant qu’il s’est doté d’une nouvelle stratégie antiterroriste pour les cinq prochaines années.  Le Tadjikistan se mobilise également pour contrecarrer le trafic de substances psychotropes et leurs précurseurs, qui sont une importante source de financement du terrorisme.  Il a adopté une stratégie de contrôle du trafic de stupéfiant.

    Le Président a par ailleurs appelé à revoir à la hausse le nombre de Tadjiks qui contribuent au maintien de la paix de l’ONU, pour ensuite annoncer la candidature du Tadjikistan à un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2028-2029.  S’agissant de la COVID-19, il a salué la riposte mise sur pied par l’ONU ainsi que l’OMS, notamment pour ce qui est de la fourniture de vaccins.

    Dans son allocution, le Président tadjik s’est également attardé sur la question des changements climatiques.  Il a indiqué que 93% du territoire du Tadjikistan est recouvert de montagnes et que son pays est confronté au problème du stress hydrique.  Chaque année, des centaines de milliers de dollars s’évaporent suite à des catastrophes liées à l’eau qui provoquent des pertes humaines et la destruction d’infrastructures, a-t-il déploré.  Il a aussi fait savoir que 1 000 des 13 000 glaciers des montagnes du Tadjikistan avaient complétement fondus, et que le glacier Fedtchenko s’était contracté de 11 kilomètres carrés et avait perdu 2 kilomètres cubes de glace.  Précisant que 60% des ressources hydriques de l’Asie centrale se trouvent dans les glaciers du Tadjikistan, il a appelé à faire de 2025 l’année internationale pour la protection des glaciers afin d’attirer l’attention sur le phénomène de leur fonte.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12367.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Emomali Rahmon (Président), Tadjikistan
    Photo ONU

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