Déclaration
    Hongrie
    Son Excellence
    Péter Szijjártó
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. PÉTER SZIJJÁRTÓ, Ministre des affaires étrangères et du commerce de la Hongrie, s’est tout d’abord réjoui que cette soixante-seizième session de l’Assemblée générale se tienne en présentiel, « c’est là l’essence de la diplomatie ».  Il a ensuite noté qu’après 18 mois de pandémie de COVID-19, la situation s’est améliorée tout en restant « très incertaine ».  Il a toutefois tenu à remercier la communauté scientifique mondiale qui a rendu possible « la seule réponse à cette crise », à savoir la vaccination.  Mais comme il s’agit d’une « attaque mondiale », la réponse doit l’être aussi, a fait valoir le Chef de la diplomatie hongroise, souhaitant que tout soit fait pour les vaccins soient produits « dans autant de régions possibles dans le monde ».  De même, soulignant que sauver des vies ne doit être « ni idéologique ni politique », il a invité les organes de régulation et les autorités nationales et internationales à mener des procédures fondées sur les faits pour l’autorisation des vaccins, « en mettant de côté toute politisation ».

    Pour le Ministre, cette crise n’est pas seulement sanitaire mais économique, comme en attestent les millions de pertes d’emploi, la baisse de 48% des flux commerciaux et la contraction de 5,3% du PIB mondial.  « Notre devoir est de sauver le plus d’emplois possibles et de les remplacer par des nouveaux », et ce, en privilégiant « le travail plutôt que l’aide sociale ».  Nous devons aussi penser aux familles qui font face à un « double fardeau » en devant travailler tout en élevant leurs enfants, parfois privés d’école.  M. Szijjártó a indiqué, à cet égard, que si la croissance atteint 5,5% d’ici à la fin de l’année en Hongrie, le Gouvernement remboursera les impôts payés par les familles pour 2021.  Alors que la pandémie a « transféré des pans entiers de nos vies au monde numérique », il a également fait état d’une réglementation nationale stricte destinée à protéger les jeunes et les familles contre les abus en ligne.

    « Si nous sommes incapables de surmonter les défis liés à la COVID-19, nous serons impuissants à l’avenir face à des défis encore plus grands », a averti le Ministre, mettant en garde notamment contre des « vagues migratoires » de grande ampleur.  Qualifiant de « cercle vicieux » le lien existant entre la pandémie et la migration, il a estimé que cette dernière « n’est plus seulement un risque civilisationnel mais aussi un risque sanitaire ».  Il a ensuite évoqué la situation en Afghanistan et « l’échec cuisant » enregistré après 20 ans de présence dans ce pays.  S’il faut « identifier les erreurs commises », notre devoir est d’abord de « limiter les dégâts », d’éviter que le pays ne redevienne un « havre pour les terroristes » et de « prévenir les flux migratoires », a-t-il affirmé, y voyant des « menaces directes » pour les pays voisins et l’Europe.

    Il a rappelé à ce sujet qu’en 2015, des millions de migrants ont pu entrer en Europe alors que de nombreux terroristes se cachaient parmi eux.  Depuis, les programmes d’intégration ont échoué et certains quartiers de villes européennes sont devenus des « zones inaccessibles », a constaté M. Szijjártó, avant d’appeler à ne pas commettre les mêmes erreurs avec les Afghans.  De son côté, a-t-il dit, la Hongrie a rempli son « devoir moral » en accueillant 400 Afghans, y compris les membres de leurs familles, qui avaient aidé les troupes hongroises.  « Mais nous n’accepterons personne d’autre », a-t-il tranché.  « Nous protégerons nos frontières et nous résisterons à la pression migratoire ».  En 2015, a encore rappelé le Ministre, nous avions rejeté les quotas obligatoires sur la distribution des migrants et « nous ferons de même cette fois ».  Quant au Pacte mondial sur les migrations, que la Hongrie a refusé de ratifier en 2018, « tout le monde convient, trois ans plus tard, que son approche est un échec total », a-t-il renchéri, non sans préciser que son pays s’emploie à aider les populations tentées par l’émigration, comme les chrétiens du Moyen-Orient, à rester chez elles.  Enfin, considérant que la COVID-19 a insufflé l’espoir d’une plus grande coopération, il a souhaité que celle-ci prenne une forme « plus pragmatique » entre l’Est et l’Ouest.  « Nous en connaissons l’importance en Europe centrale », a-t-il conclu.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12367.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Péter Szijjártó (Ministre des affaires étrangères), Hongrie
    Photo ONU

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