Déclaration
    Chili
    Son Excellence
    Sebastián Piñera Echenique
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. SEBASTIAN PIÑERA ECHENIQUE, Président du Chili, a rappelé à ceux « d’entre nous » aujourd’hui qui ouvrent cette Assemblée générale, leur mission et leur responsabilité envers les générations futures.  Car, a averti M. Piñera, les décisions ou omissions d’aujourd’hui définiront le cours de l’humanité pour les décennies à venir.  L’époque exige un diagnostic serein et, surtout, la sagesse, la volonté et le courage de prendre les mesures efficaces et urgentes dont nous avons besoin, a-t-il lancé.  Il a cité, à cet égard, la pandémie de COVID-19 qui a clairement marqué le triomphe de la science face à l’échec de la politique.  Il en a voulu pour preuve le nombre de pays qui n’ont ni les vaccins ni les équipements pour protéger leur population.

    De même, a-t-il poursuivi, la pandémie a engendré une crise sociale et économique sans précédent, provoquant une énorme perte de revenus et d’emplois pour les familles, la faillite de nombreuses entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, et une hausse de la pauvreté et des privations parmi les classes moyennes.  La crise a également entraîné une augmentation explosive des déficits budgétaires et de l’endettement public et privé, qui menacent la stabilité macroéconomique.  Ces maux ont touché plus durement les pays et les secteurs les plus vulnérables, en particulier les femmes, creusant ainsi les écarts entre les sexes, a-t-il relevé.

    En revanche, a-t-il fait observer, la pandémie a accéléré l’installation de la société numérique, qui a changé notre façon de travailler, de nous éduquer, de nous informer et d’interagir dans la société, des changements qui sont là pour rester.  « Le Chili fait de son mieux pour monter dans ce train. »  De fait, après une baisse de 5,8% l’année dernière, l’économie du pays connaîtra cette année une croissance d’environ 10%, s’est réjoui le Président.

    Poursuivant sur un autre registre, il a tiré la sonnette d’alarme, sur les questions liées à l’environnement, appelant à empêcher la crise climatique de se transformer en apocalypse environnementale, « et cela est la mission de notre génération », selon lui.

    M. Echenique s’est, par ailleurs, attardé sur l’état des démocraties qui ont connu ces dernières années un processus de détérioration constante et progressive.  Si le diagnostic est unique, en revanche les raisons de cette situation sont, à ses yeux, multiples.  En Amérique latine, il a cité les raisons endémiques -faible croissance économique, pauvreté généralisée, inégalités persistantes, corruption et inefficacité de l’État- qui s’ajoutent à la pandémie de coronavirus et d’autres maladies tout aussi toxiques et mortelles pour les démocraties.

    Aujourd’hui, a-t-il mis en garde, la principale menace vient des gouvernements démocratiquement élus, c’est-à-dire dotés d’une légitimité d’origine, qui manœuvrent pour rester éternellement au pouvoir.  Il y a 32 ans, le Chili a connu une transition exemplaire vers la démocratie, a rappelé le Président.  Il s’est félicité qu’au cours de ces trois dernières décennies, le pays ait atteint une croissance économique et un développement humain élevés, avec une diminution de la pauvreté et des inégalités, tout en respectant les libertés et les droits de l’homme de tous les citoyens.

    Toutefois, a-t-il reconnu, le Chili n’est pas à l’abri de ces menaces.  Le déchaînement social de 2019 a intégré des revendications sociales légitimes, mais a aussi entraîné une vague de violences « irrationnelles, inhabituelles et inacceptables ».  Mais son pays a su canaliser ce sursaut social, s’est-il remémoré, rappelant qu’après un plébiscite transparent et participatif, il s’est doté d’une Convention constitutionnelle démocratiquement élue qui devra proposer aux citoyens le texte d’une nouvelle constitution.  Celle-ci, en améliorant et en corrigeant tout ce qui doit être modifié, intègre une plus grande équité et justice sociale, protège les libertés et reflète une tradition républicaine et les valeurs de la société chilienne.

    Sur le plan mondial, le Président chilien a préconisé des ajustements majeurs et une profonde réorganisation des institutions internationales qui doivent combiner, selon lui, deux principes: une légitimité reposant sur la participation la plus large possible et un système de prise de décision qui ne soit pas perturbé par des antagonismes, des vetos, des blocages ou des consensus très difficiles à obtenir.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12364.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Sebastián Piñera Echenique (Président), Chili
    Photo ONU

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