Déclaration
    Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
    Theresa May
    Kaltura
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    Résumé

    Mme THERESA MAY, Premier Ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, a débuté son discours en présentant ses condoléances au peuple du Mexique, touché par un tremblement de terre et en exprimant sa sympathie aux victimes des ouragans.  Elle a ensuite abordé plusieurs défis qui mettent le Royaume-Uni et les citoyens du monde à l’épreuve et qui ne connaissent pas de frontières géographiques.  Le terrorisme, d’abord, qui a frappé son pays à cinq reprises cette année.  Elle a appelé à désamorcer cette menace et à s’attaquer à ceux qui propagent une idéologie de haine.  Les changements climatiques, ensuite, qui provoquent des déplacements massifs de population.  Mme May a également pointé l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, ainsi que la prolifération d’armes nucléaires en Corée du Nord.

    Pour elle, la seule façon de répondre à cet éventail d’enjeux est de défendre l’ordre international que les États Membres se sont efforcés de créer.  Les valeurs d’équité, de justice et des droits de l’homme ont créé des causes communes entre les nations, a-t-elle rappelé.  « Ce ne sont pas des idéaux, ils sont au cœur de nos intérêts, pour assurer notre sécurité et notre prospérité. »  Mais elle a mis en garde: si le système international n’est plus capable d’affronter les défis d’aujourd’hui, il risque d’y avoir une crise de confiance qui nuira à l’intérêt des peuples.  Elle a donc appelé à la réforme des Nations Unies et du système international pour contribuer à relever les défis du XXIe siècle, et a insisté pour que ceux qui bafouent les règles répondent de leurs actes. 

    Rappelant le rôle pionnier de son pays dans la création des Nations Unies, elle a souligné combien l’ONU avait, durant toute son histoire, souffert d’un écart entre la noblesse de ses objectifs et l’efficacité de ses actions.  Elle a également indiqué que le multilatéralisme pouvait être miné par les abus commis par des Casques bleus et par ceux qui espèrent l’aide qui ne vient pas dans les périodes les plus sombres.  Mme May a affirmé son soutien aux réformes proposées par le Secrétaire général et s’est félicitée de la création d’un Groupe de travail chargé de renforcer la réponse de l'Organisation aux cas d’exploitation et d’abus sexuels. Elle a rappelé que le Royaume-Uni consacrait une grande partie de son PIB au système international, mais qu’en retour, l’ONU devait se montrer digne de confiance.  Elle a précisé que dorénavant, son pays répartirait les fonds en fonction des résultats obtenus par les différents organismes.

    Mme May a poursuivi en rappelant que dans cette même Assemblée, l’année dernière, les États s’étaient engagés à traiter des causes des migrations massives, à protéger les réfugiés et ceux qui les accueillent, mais qu’en dépit des efforts, ils n’avaient pas réussi à relever le défi.  « Les efforts ne suffiront pas si les populations qui migrent ne trouvent pas d’emplois.  Elles continueront à se tourner vers nous. »

    Sur le chapitre du terrorisme, Mme May a indiqué que le pont de Londres avait retrouvé ses touristes et que les Londoniens prenaient à nouveau le métro.  « Nous ne permettrons à personne de détruire notre mode de vie », a-t-elle déclaré, en déplorant que des centaines de milliers d’innocents soient tués par le terrorisme, « une tragédie mondiale ».  Elle a salué au passage la mémoire de Bénazir Bhutto, assassinée il y a 10 ans parce qu’elle défendait la démocratie, la tolérance et parce que elle était une femme.  « Je pense aux amis, aux familles des victimes ravagés par ce mal.  Cela suffit! » a-t-elle tonné, assurant que le Royaume-Uni restera au premier rang des efforts pour lutter contre ce fléau.  L’emploi d’Internet par les terroristes est, selon elle, un enjeu majeur et elle s’est réjouie de la création du Forum mondial de l’Internet contre le terrorisme par le secteur privé.  « Il faut aller plus loin pour éliminer le contenu terroriste en ligne. »  Elle a remarqué qu’en dépit de tous ces efforts, la communauté internationale n’avait pas encore trouvé le moyen d’affronter cette menace.  Elle a ainsi demandé au Secrétaire général de faire de la lutte contre le terrorisme le thème central de l’Assemblée générale l’année prochaine, pour pouvoir frapper un grand coup mais dans le respect de l’équilibre entre la protection des peuples et le respect de leur liberté.

    Enfin, elle a appelé à mettre fin aux violences dans le nord du Myanmar et demandé que soient mis en œuvre les accords humanitaires et les recommandations de la « Commission Annan ».  Mme May a terminé son intervention en dénonçant les États qui s’ingèrent dans les affaires des pays tiers via des intermédiaires.  Elle a mentionné le Hezbollah, le soutien aux séparatistes en Ukraine et les cyberattaques.  Ses derniers mots ont été pour Bashar Al-Assad qui, selon elle, déjoue les efforts des Nations Unies pour rétablir la paix et la prospérité en Syrie.  Elle a dénoncé l’utilisation d’armes chimiques contre le peuple syrien.  Soulignant la responsabilité particulière du Conseil de sécurité dans ce conflit, elle a fustigé l’attitude d’un pays membre qui « utilise abusivement son droit de veto pour empêcher les mesures contre un régime méprisable qui assassine son propre peuple avec des armes chimiques ».

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2017/ag11949.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Theresa May (), Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
    Photo ONU

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