Déclaration
    Allemagne
    Son Excellence
    Sigmar Gabriel
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    Face aux vagues de catastrophes naturelles et au « ton belliqueux » de certains, M. SIGMAR GABRIEL, Vice-Chancelier et Ministre des affaires étrangères de l’Allemagne, a appelé les « politiciens responsables » à s’engager dans une voie différente qui renforce la paix et la stabilité et assure la prospérité dans le monde.

    M. Gabriel a longuement dénoncé « une vision du monde qui met à l’avant-plan ses propres intérêts nationaux et ne vise plus un équilibre des intérêts entre les différentes nations de la planète », vision qui, s’est-il inquiété, « semble gagner du terrain ».  Or, a-t-il insisté, cette vision d’un monde considéré comme une arène dans laquelle chacun se bat contre tous et où prévaut la loi du plus fort, ne nous permettra pas de résoudre les problèmes actuels et « appartient au passé ».  Nous avons besoin de moins d’égoïsme et non l’inverse.  Aucune nation ne gagne si elle ne défend que ses propres intérêts, a affirmé M. Gabriel, pour qui le slogan « mon pays d’abord » ne peut mener qu’à davantage de confrontations, avec à la fin seulement des perdants ».

    Il faut donc travailler ensemble en vue d’un monde plus sûr, a poursuivi le Vice-Chancelier, qui s’est félicité des sanctions adoptées par le Conseil de sécurité à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et a souhaité leur mise en œuvre rapide au plan européen.  Il a lancé un appel à l’apaisement des tensions et au lancement de négociations.  Si on laisse la RPDC poursuivre impunément, d’autres pays seront tentés de se comporter comme elle, ce qui aurait pour résultat l’émergence de nouvelles zones de tensions nucléaires dans le monde, a averti M. Gabriel, qui a en outre souligné que « l’acquisition par la RPDC de l’arme nucléaire est bien un enjeu mondial auquel nous devons tous faire face ensemble, et non une question régionale ».

    Mais si on ne peut tolérer les efforts de certains pour se doter de l’arme nucléaire, les traités existants pour lutter contre la prolifération ne doivent pas être mis en cause, a poursuivi le Vice-Chancelier.  Cela vaut en particulier pour l’accord sur le programme nucléaire iranien.  L’Allemagne travaillera à la stricte application de cet accord par toutes les parties, a-t-il promis.

     Comment pourra-t-on convaincre la Corée du nord d’accepter un accord national qui lui garantirait la sécurité en échange de certains engagements si l’accord sur l’Iran est annulé, a demandé M. Gabriel qui a insisté sur l’importance de la confiance pour revitaliser le processus de désarmement nucléaire.

    Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a fait un autre choix, a expliqué M. Gabriel, celui de la coopération et de l’amitié avec les voisins anciens ennemis.  Rendant hommage à la France, la Belgique et d’autres pays d’Europe qui avaient accepté de faire de l’Allemagne, ancienne ennemie, un partenaire et une amie, il a affirmé que c’est en s’engageant dans la voie européenne et de la coopération internationale que l’Allemagne avait trouvé la prospérité et gagné une « nouvelle souveraineté ».  Il n’est pas toujours facile ni populaire d’appeler à la coopération internationale, a-t-il reconnu, mais c’est la voie de la paix.

    M. Gabriel a en outre affirmé que, face à l’escalade de la violence contre les Rohingya et le flot de réfugiés, l’Allemagne renforcera son aide à la population par le truchement de la Croix-Rouge internationale.

    Le Vice-Chancelier a toutefois pu se réjouir de certains progrès réalisés, notamment en Iraq, et a annoncé que son pays mettrait à disposition 250 millions d’euros supplémentaires pour la reconstruction de Mossoul car « on ne peut pas abandonner maintenant les victimes des voyous de l’État islamique ».  Il a en outre demandé au Gouvernement régional du Kurdistan de ne pas déclencher de nouveau conflit, « la dernière chose dont l’Iraq a besoin ». 

    M. Gabriel a par ailleurs estimé qu’il faudrait examiner plus avant l’idée d’une mission de maintien de la paix en Ukraine, « même si on est encore loin d’un consensus ».
    M. Gabriel s’est également félicité des projets de réformes du Secrétaire général des Nations Unies, tout en rappelant que leur succès dépendra aussi de l’attitude des États Membres.  Les Nations Unies auront notamment besoin de plus de ressources pour s’acquitter de leur mission, ce qui supposera en retour une plus grande transparence dans leur utilisation, a-t-il ajouté.  Rappelant que l’Allemagne a toujours été un contributeur majeur au budget des Nations Unies –le quatrième actuellement-  il a également demandé que le Conseil de sécurité soit réformé de manière à refléter enfin la réalité du monde du XXIe siècle et a annoncé la candidature de son pays à un poste de membre non permanent du Conseil pour 2019-2020.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2017/AG11950.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Sigmar Gabriel (Ministre des affaires étrangères), Allemagne
    Photo ONU

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