Déclaration
    Colombie
    Son Excellence
    Juan Manuel Santos Calderón
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. JUAN MANUEL SANTOS CALDERÓN, Président de la Colombie, s’adressant, a-t-il dit, pour la huitième et dernière fois à l’Assemblée générale en tant que Chef d’État, s’est félicité de la transformation positive de son pays.  « Aujourd’hui, je viens vous dire que le processus de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a permis de sauver des milliers de vies humaines », a-t-il déclaré. 

    « Si nous avons pu, en Colombie, mettre fin à un conflit armé qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de victimes et de personnes déplacées, il y a de l’espoir pour les conflits qui perdurent sur la planète », s’est exclamé M. Santos Calderón.

    La mission spéciale créée par le Conseil de sécurité pour vérifier le processus de désarmement des FARC et le respect du cessez-le-feu entre les FARC et l’État colombien a rempli son mandat, a-t-il reconnu en remerciant l’ONU.  Aujourd’hui, le défi consiste à appliquer ce qui a été convenu et à garantir les droits des victimes à la vérité, à la justice, à la réparation et à la non-répétition. 

    Le Président a indiqué que son pays s’apprêtait à recevoir une deuxième mission, autorisée la semaine dernière par le Conseil de sécurité, pour accompagner la réinsertion des guérilleros dans la vie civile et aider à vérifier la sécurité des ex-combattants et des communautés meurtries par le conflit armé. 

    De plus, a-t-il expliqué, l’ONU vérifiera le respect du cessez-le-feu avec l’ELN (Armée de libération nationale), « un autre groupe guérillero avec lequel nous négocions pour parvenir à une paix complète », qui doit entrer en vigueur le 1er octobre prochain.

    M. Santos Calderón a évoqué les résultats positifs déjà enregistrés par le processus de paix sur les plans politique, économique et social.  En sept ans, plus de cinq millions de Colombiens, soit 10% de la population, sont sortis de la pauvreté. 

    Par ailleurs, le Président s’est dit préoccupé par la situation au Venezuela, pays avec lequel il partage une longue frontière.  « La destruction progressive de sa démocratie nous fait mal; la persécution de l’opposition politique et la violation systématique des droits des Vénézuéliens nous font mal », s’est-il lamenté.  Il a redemandé au Secrétaire général et à la communauté internationale d’appuyer le peuple vénézuélien dans la recherche d’une solution pacifique. 

    S’il faut faire preuve de la plus grande fermeté dans la lutte contre le terrorisme, il faut également éliminer ses racines que sont la peur, l’exclusion et la haine, « avec les forces positives de l’amour, de la compassion et du respect des différences », a poursuivi le dirigeant colombien. 

    Quant à la guerre contre les drogues, elle n’est pas en passe d’être gagnée, a averti M. Santos Calderón.  Le Président a jugé nécessaire de traiter la consommation de drogues comme un problème de santé publique et non de politique pénale.  La guerre contre les drogues a coûté trop de vies et la Colombie a payé un prix très élevé, a-t-il ajouté, le remède s’étant avéré pire que le mal. 

    Selon lui, il est temps que les États parlent de « réglementation responsable ».  Il faut priver les mafias d’oxygène et combattre la consommation avec davantage de ressources pour la prévention.  En Colombie, la paix a permis, pour la première fois, de lancer des processus de substitution volontaire des cultures de coca, s’est réjoui le Président.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2017/ag11947.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Juan Manuel Santos Calderón (Président), Colombie
    Photo ONU

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