Déclaration
    Bolivie (État plurinational de)
    Son Excellence
    Evo Morales Ayma
    Président constitutionnel
    Kaltura
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    Résumé

    M. EVO MORALES AYMA, Président de la Bolivie, a présenté ses condoléances au peuple mexicain, frappé, aujourd’hui même, par un tremblement de terre meurtrier.  Plus de 70 ans après l’institution de la Charte des Nations Unies, le monde a reculé au lieu d’avancer vers la paix, a-t-il ensuite constaté en citant certains conflits et des crises humanitaires qui essaiment dans le monde.  Il a expliqué qu’une lecture de l’histoire mondiale laisse voir que de nombreux conflits sont favorisés par des objectifs « inavoués » d’accaparement de richesses.   

    Parlant des changements climatiques, le Président a rappelé que 2017 est l’année la plus chaude de l’histoire, appelant tous les pays à s’unir autour de l’Accord de Paris.  Il a de ce fait déploré le fait que les États-Unis, « le plus grand pollueur de la planète », se soient détournés de cet Accord important.  Il a rappelé que les scientifiques ont également signalé que les océans sont en danger et qu’ils doivent être protégés.  Le Président a ensuite expliqué que la Constitution de la Bolivie interdit l’usage mercantile de l’eau, une ressource qui, a-t-il affirmé, doit être symbole d’unité entre les peuples et non pas de conflit.   

    M. Morales Ayma a en outre dénoncé le creusement du fossé séparant les nantis des désœuvrés, jugeant « immorale » cette situation qui est de plus paradoxale, les ressources ne manquant point.  On ne peut rejeter la faute sur les migrants quand il y a des crises économiques, a-t-il argué en dénonçant également des « politiques antimigrants qui alimentent la haine et étouffent les libertés ».  À défaut de construire des murs, la Bolivie appelle plutôt à l’émergence d’une citoyenneté universelle.  À ce propos, a-t-il rappelé, la Bolivie a accueilli, en juin dernier, la Conférence mondiale des peuples « Pour un monde sans murs vers une citoyenneté universelle » dans la localité de Tiquipaya.

    Le Président Morales Ayma a ensuite appelé les États-Unis à mettre fin au « blocus injuste » imposé à Cuba depuis plus de 60 ans.  Il s’est aussi inquiété des nouvelles mesures annoncées contre Cuba par les autorités américaines, constatant que celles-ci sont contradictoires aux mesures annoncées par la précédente administration.  Outre la levée du blocus, le Président bolivien a également appelé les États-Unis à dédommager le pays pour les effets néfastes de l’embargo, rétrocéder la baie de Guantanamo, et rendre hommage à la mémoire du Commandant Fidel Castro et au combattant Che Guevara ».  Il a également condamné les sanctions commerciales imposées par les États-Unis et les menaces d’invasion proférées à l’encontre du Venezuela. 

    Le Président de la Bolivie s’est ensuite félicité des résultats des mesures prises par son pays sur le plan économique et qui lui ont permis de combler « les lacunes du modèle capitaliste défectueux ».  Il n’y a pas d’imposition de programmes économiques dans notre pays par les institutions de Bretton Woods, a-t-il lancé, avançant que la pauvreté pourrait même être éradiquée dans le pays d’ici à 2025.   
    Poursuivant son intervention, il a rappelé qu’en 2013, la Bolivie est allée à la Cour internationale de Justice de La Haye (CIJ) pour trouver une issue au différend qui l’oppose au Chili au sujet d’un accès légitime de la Bolivie à la mer.  Il a remercié les États et dirigeants qui ont soutenu leur cause et il a demandé que l’Assemblée générale accompagne cette quête de paix et justice.

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2017/ag11947.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Evo Morales Ayma (Président constitutionnel), Bolivie (État plurinational de)
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