Déclaration
    Türkiye
    Son Excellence
    Recep Ta yyip Erdoğan
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. RECEP TAYYIP ERDOĞAN, Président de la Turquie, s’est alarmé du nombre d’enfants tués et mutilés lors des conflits actuels, notamment dans la bande de Gaza.  Ceux qui essayent d’attirer l’attention sur ces atrocités sont traités de partisans du terrorisme, a-t-il dénoncé.  À ceux qui accusent des pays de violer la liberté de la presse, il a répondu en rappelant le nombre de journalistes tués en Palestine.  De l’avis du Président turc, ceux qui ne réagissent pas aux meurtres de femmes et d’enfants participent directement à ces crimes contre l’humanité.  Les politiques de deux poids deux mesures mènent à un manque de confiance grave et entraînent une méfiance à l’égard des Nations Unies.  Cela ne sert pas la cause de la justice, a-t-il regretté, y voyant même une des causes principales de la montée du terrorisme.

    Les problèmes en Iraq se propagent au-delà de ses frontières, a-t-il fait remarquer, regrettant que ce pays devienne une sorte de sanctuaire pour les terroristes.  Il a assuré que la Turquie accompagnerait le peuple iraquien dans sa quête de stabilité et de paix.  Il a aussi attiré l’attention sur le même débordement constaté en Syrie.  Le moment est venu de passer des paroles aux actes, a-t-il dit en interpellant l’ONU.  « Le monde est plus grand que les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité qui ont rendu l’ONU inefficace. »  Le Président Erdoğan a regretté que l’ONU n’ait pas réussi à trouver de solution en Syrie et en Palestine.  On se concentre sur des questions sélectives, comme les morts par armes chimiques, mais on n’accorde pas la même attention aux 200 000 personnes tuées par des armes classiques, a encore dénoncé le Président.

    De même, a-t-il poursuivi, l’ONU n’a rien fait lors du coup d’État en Turquie.  Les Nations Unies sont incapables de prendre une position ferme face aux agissements incontrôlés en Iraq, a-t-il ajouté.  Il a appelé les Nations Unies à faire preuve de plus de courage pour être du bon côté de l’histoire.  Le Président turc a condamné fermement l’invocation de l’Islam pour justifier le terrorisme. 

    Réitérant la position de son pays qui est d’éviter toute ingérence dans les affaires intérieures des États, il a plutôt invoqué les raisons humanitaires et morales.  La Turquie a accueilli 1,5 million de réfugiés syriens, a-t-il indiqué, en se désolant du manque d’appui des autres pays.  Les pays européens « riches et forts » n’en ont accueilli que 130 000.  Le Président a aussi parlé du nombre des blessés de Gaza qui sont soignés dans les hôpitaux turcs, ainsi que de l’accueil fourni à 30 000 Yézidis et aux Kurdes.  « Nous avons ouvert nos frontières aux Juifs qui ont été expulsés de l’Europe, il y a 500 ans, nous avons toujours protégé les Chrétiens et aujourd’hui nous ouvrons les portes à ceux qui sont dans le besoin, indépendamment de leur religion ou de leur race », a résumé le Président.  Il en a déduit que la Turquie était devenue l’un des pays les plus généreux du monde en termes d’aide humanitaire.

    Après avoir rappelé que son pays souffre du terrorisme depuis 30 ans, il a souligné qu’il était l’« un des rares à avoir dit que l’antisémitisme est un crime contre l’humanité », demandant qu’on le reconnaisse aussi pour l’islamophobie.  Il a espéré des solutions aux problèmes de Chypre et à l’occupation territoriale de l’Azerbaïdjan.  Il a conclu en rappelant la candidature de son pays à un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité.

     

    Source :
    //www.un.org/press/fr/2014/AG11560.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Recep Ta yyip Erdoğan (Président), Türkiye
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