Déclaration
    Espagne
    Son Excellence
    José Luis Rodríguez Zapatero
    Président

    Résumé

    M. JOSÉ LUIS RODRÍGUEZ ZAPATERO, Premier Ministre de l’Espagne, est d’abord revenu sur la crise financière internationale qui a montré, selon lui, la faiblesse des normes et des règles qui encadrent le système économique mondial.  Pour M. Zapatero, cette crise « n’est pas la première crise de la mondialisation mais la première crise de la gouvernance mondiale, la crise d’une mondialisation insuffisamment gouvernée ». 

    « Il faut en tirer les leçons », a-t-il insisté, « faire preuve d’une détermination collective pour trouver les outils d’une politique coordonnée ».  Pour M Zapatero, ce sont aussi des politiques collectives coordonnées qui permettront de résoudre les autres défis qui se présentent à la communauté internationale comme la misère, la pauvreté, la criminalité, la piraterie, le terrorisme ou les changements climatiques.

    La crise financière internationale offre donc une occasion de bâtir un meilleur système de gouvernance mondiale basé sur le multilatéralisme. « Le multilatéralisme n’est pas seulement la prise de décisions communes », a ajouté M. Zapatero, « pour être efficace et durable, il implique aussi deux postulats ».

    Le multilatéralisme est d’abord inséparable du respect des valeurs démocratiques, des droits de l’homme et de l’égalité entre les sexes.  José Luis Zapatero s’est félicité de la récente résolution de l’Assemblée générale prévoyant de traiter toutes les questions liées à l’égalité des sexes au sein d’une seule et même institution.  Le chef du Gouvernement espagnol a également condamné le coup d’État au Honduras, qu’il a qualifié d’« antidémocratique ».

    Le multilatéralisme implique ensuite « la connaissance de l’autre, la tolérance et le respect mutuel » entre communautés, régions ou pays.  « C’est ce qui m’a poussé, a confié le Premier Ministre, à lancer en 2005, avec mon homologue turc, Recep Tayip Erdoğan, l’Alliance des civilisations. »  M. Zapatero s’est félicité que les débats de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale tournent autour du dialogue entre civilisations.  L’Espagne, a-t-il annoncé, soutiendra le vote d’une résolution entérinant la dimension structurelle de l’Alliance au sein de l’ONU.

    Le Premier Ministre a ensuite estimé que le monde pouvait « faire un grand pas en éliminant les armes nucléaires ».  Il a salué les efforts des États-Unis et de la Fédération de Russie.

    M. Zapatero a ensuite relevé qu’un milliard de personnes, soit 1/6 de la population mondiale, ne mangeait pas à sa faim.  « Ce déséquilibre est injuste et inacceptable.  C’est une source de tension, d’instabilité, de menace sur la sécurité et la paix internationales », a déclaré le chef du Gouvernement espagnol, qui a mis en garde contre la tentation de réduire l’aide, dans le contexte de crise internationale.
    Il a conclu son intervention par la question de la lutte contre les changements climatiques.  La prise de conscience a eu lieu; l’heure est désormais à l’action.  Le Sommet de Copenhague doit répondre à deux questions centrales: « Quand? et comment? ».  Le Premier Ministre a insisté sur le potentiel des nouvelles technologies, rappelant que l’Espagne investit 0,7% de son PIB à la recherche et au développement.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2009/AG10862.doc.htm

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence José Luis Rodríguez Zapatero (Président), Espagne
    Photo ONU

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