Déclaration
    Équateur
    Son Excellence
    Fander Falconi
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. FANDER FALCONI, Ministre des affaires étrangères, du commerce extérieur et de l’intégration de l’Équateur, a rappelé que le thème central du débat général, à savoir le multilatéralisme, est la raison d’être des Nations-Unies.  Mais cette Organisation n’a pas été en mesure de répondre aux défis du XXIe siècle, a-t-il estimé.  C’est pourquoi, il a préconisé de poursuivre le processus de réforme structurelle de l’ONU, précisant que cette réforme doit inclure une nouvelle conception de ses organes principaux.  Le Conseil de sécurité doit être davantage représentatif, démocratique et efficace, a-t-il souligné, en souhaitant que tous les États Membres s’engagent véritablement en faveur de sa réforme cette année.  En outre, l’Assemblée générale doit assumer pleinement les fonctions que lui confère la Chartre de l’ONU et être revitalisée. 

    M. Falconi a ensuite affirmé que les pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont compris l’importance du multilatéralisme pour répondre aux défis d’aujourd’hui.  Des instances comme le Groupe de Rio, l’Union des nations de l’Amérique du Sud (UNASUR) et la CARICOM en témoignent.

    Le Ministre équatorien s’est félicité de la réintégration de Cuba, qu’il a appelée « République sœur » au sein de l’Organisation des États américains.  Le maintien de l’embargo économique et financier imposé à ce pays est contraire au droit international, a-t-il dit, rappelant que l’Assemblée générale s’y oppose depuis 17 ans.  Il a en outre précisé que l’Amérique latine et le monde entier ont soutenu la résolution « historique » de l’Assemblée générale qui a condamné le coup d’État au Honduras.  « Nous demandons le rétablissement du Président Zelaya dans ses fonctions », a-t-il souligné.  À cet égard, il a fait référence à la déclaration des 61 chefs d’État et de gouvernement des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique, réunis au Venezuela les 26 et 27 septembre, qui réaffirme celle faite par le Conseil de sécurité le 25 septembre dernier concernant la sécurité de l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa où le Président Manuel Zelaya avait trouvé refuge depuis le 21 septembre et qui a été la proie d’un harcèlement militaire et policier injustifiable. 

    M. Falconi a poursuivi son intervention en faisant part de ses observations sur la crise économique et financière, qu’il qualifie de systémique et qui, selon lui, porte des symptômes clairs de dysfonctionnement du système.  Il a précisé que les effets de la crise économique et financière se sont accrus dans les pays en développement même si cette crise tire ses origines dans les marchés spéculatifs des pays riches du Nord.  « La crise ne requiert pas une réforme technocratique mais un changement de modèle », a-t-il déclaré.  M. Falconi a ensuite indiqué que les pays d’Amérique latine et les pays arabes ont signé, au cours du Sommet du 26 septembre, l’acte constitutif de la Banque du Sud, institution multilatérale financière qui contribuera à renforcer le développement du capital humain en Amérique latine.  Le Ministre s’est interrogé sur l’ingérence des institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale qui, a-t-il dit, mettent en place des mesures économiques et politiques contre les pays.  « La crise a démontré que le capitalisme n’était pas un modèle économique et social viable », a-t-il déclaré.  Il génère un déséquilibre entre l’économie et l’environnement, comme le montre le problème des changements climatiques.  À cet égard, M. Falconi a avoué que le Sommet de la semaine dernière a été une déception pour lui.  Il a parlé de « rhétorique et d’absence d’engagement concret ».  « Nous devons changer les modes de consommation et de production », a-t-il affirmé.  Le Ministre équatorien a abordé le principe de la responsabilité commune mais différenciée, réaffirmant que ce principe ne suffisait pas et qu’il faudrait prévoir une réparation qui reconnaît la notion de dette écologique.  « Nous demandons que les États du Nord s’acquittent en matière de financement et de transfert de technologie », a-t-il ajouté.  M. Falconi a ensuite fait part de ses inquiétudes sur la crise alimentaire qui, selon lui, existe dans la mesure où le droit à l’alimentation est hypothéqué par les grandes entreprises multinationales qui contrôlent le marché.

     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2009/AG10865.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Fander Falconi (Ministre des affaires étrangères), Équateur
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