M. JOSAIA VOREQE BAINIMARAMA, Premier Ministre des Fidji, s’est réjoui que l’établissement d’une société plus juste dans son pays permettait aussi de renforcer l’économie nationale, avec une croissance de plus de 4% depuis plusieurs années et même plus de 5% en 2014. Les Fidjiens croient en eux-mêmes, en leur démocratie et à l’avenir de leur pays, et ceux qui critiquaient leur pays par le passé croient en lui aujourd’hui, a-t-il indiqué.
Pourtant, a-t-il poursuivi, cet avenir est aujourd’hui menacé par les changements climatiques, alors que Fidji fait « d’énormes efforts » et que sa part d’émissions polluantes est négligeable, a-t-il affirmé, en appelant les pays développés et ceux en développement à « faire davantage » car il est impossible aux pays les moins avancés (PMA) d’accéder à un niveau de vie élevé avec une dégradation des terres et des mers ou de bâtir leur économie comme l’ont fait les grands pays développés il y a des années.
« Le temps des excuses est passé, celui de l’action est venu », a plaidé le Premier Ministre. À cette fin, les États insulaires en développement ont adopté une déclaration demandant que l’accord de Paris permette de limiter la hausse des températures à 1,5 degré par rapport aux niveaux préindustriels, que cet accord soit juridiquement contraignant pour toutes les parties et impose des mesures d’adaptation entièrement financées.
« Nous devons pouvoir convaincre nos populations de faire les sacrifices nécessaires », a-t-il justifié, expliquant que Fidji a déjà prévu de déplacer 45 villages vers des sites plus élevés afin d’éviter qu’ils « ne soient avalés à jamais par l’océan ».
« Le climat est en train de changer sous nos yeux, le temps est venu de mettre fin à l’indifférence », a lancé le Premier Ministre.
Il a par ailleurs rappelé que de nombreux Fidjiens servent dans les missions des Nations Unies, comme au Soudan, en Iraq ou dans le Sinaï, et en sont « fiers ». Fidji, a-t-souligné, est membre de l’ONU depuis son indépendance en 1970 et a participé à toutes les assemblées générales. Aussi, selon lui, « le moment est venu pour un État insulaire du Pacifique de présider enfin cette Assemblée », a conclu le Premier Ministre, invitant les autres pays insulaires à soutenir la candidature de son représentant.