M. VLADIMIR MAKEI, Ministre des affaires étrangères de Bélarus, a déclaré qu’alors que la mondialisation accélère sa course, des ajustements devraient être mis en place plus rapidement. Nous avons besoin d’un mécanisme qui permettra de faire face à ce dilemme de façon intelligente et efficace. « J’appelle cela le nouvel ordre mondial », a indiqué le Ministre. Cet ordre implique la stabilité alors que les anciennes règles ne sont plus observées, a-t-il ajouté. La situation géopolitique actuelle est caractérisée par la montée de multiples compétitions ainsi que par la crise de la gouvernance mondiale. Il est évident que si nous ne pouvons pas arriver à ce nouvel ordre volontairement, l’anarchie prévaudra par défaut, a averti le Ministre. Aussi, a-t-il proposé trois étapes pour parvenir à ce nouvel ordre mondial.
La première étape passe par l’autonomisation des États. Seuls des États forts peuvent répondre aux aspirations et défendre les intérêts de leurs citoyens, a dit le Ministre. D’autant que la mondialisation et ses phases de dérégulations ont réduit l’importance des États. La deuxième étape consiste à mettre en place une classe moyenne robuste. À cet égard, le Bélarus est prêt à repenser la définition des pays à revenu intermédiaire au niveau international. Le Bélarus salue aussi l’organisation d’une Conférence internationale de haut niveau des pays à revenu intermédiaire, en juin, au Costa Rica. La troisième étape consiste en la réalisation du programme de développement pour l’après-2015 notamment en matière de migration, d’énergie et d’emploi. Avant de terminer, le Ministre a indiqué que chaque objectif doit être réalisé dans le cadre d’un partenariat mondial avec la participation de tous les États, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé.