Déclaration
    République centrafricaine
    Son Excellence
    Nicolas Tiangaye
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    M. NICOLAS TIANGAYE, Premier Ministre de la République centrafricaine, a indiqué que si l’Afrique se singularise par des actes de violences de tous ordres, ce continent offre néanmoins des raisons d’espérer depuis l’élection, il y a quelques jours, au Mali du Président Ibrahim Boubakar Keïta.

     

    Le Premier Ministre a cité les causes endogènes et exogènes de la crise que connait son pays qui ont favorisé la circulation d’un important flux d’armes de guerre de tout calibre dont les effets combinés pèsent lourdement sur la situation sécuritaire et humanitaire du pays.  La République centrafricaine se trouve ainsi confrontée à des défis multiformes qui exigent des mesures immédiates.  D’ici à 2015, a fait savoir M. Tiangaye, le Gouvernement entend mettre en œuvre, conformément aux engagements pris devant les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, les conditions d’un retour à la sécurité, à la paix, et à l’ordre constitutionnel.

    Après avoir fait part des progrès en la matière, le Premier Ministre a affirmé qu’à la suite des exactions, des tueries et des pillages commis dans les quartiers de Boy-rabe et de Boeing, à Bangui, des mesures ont été prises pour interdire aux ex-Sé1éka d’assurer le maintien de l’ordre.  C’est au moment où ces efforts sont en train de se faire pour ramener la paix et la sécurité, qu’une nouvelle flambée de violence a éclaté à Bossangoa et à Bouca, entrainant des affrontements armés entre les é1éments de l’ex-Sé1éka et des bandes organisées en groupes d’autodéfense, se présentant comme des partisans de l’ancien Président en vue de la reconquête du pouvoir.  Le massacre de familles de confession musulmane a entrainé des représailles d’une rare cruauté de la part des l’ex-Sé1éka.

    Le Premier Ministre a annoncé la nomination au Ministère de la sécurité d’une personnalité de la société civile; l’arrestation et la traduction des auteurs des crimes, exactions et pillages des quartiers Boy-Rabe et Boeing ainsi que la condamnation de 13 é1éments de l’ex-Séléka à huit ans de prison ferme; et la décision de confier toutes les opérations de maintien de l’ordre aux seules forces de la police et de la gendarmerie.

    M. Tiangaye a qualifié la situation humanitaire de catastrophique et a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts et à continuer d’accompagner son pays dans la recherche d’une paix durable.  C’est pour cela, a-t-il souligné, qu’il est urgent de rendre opérationnelle la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), placée sous l’égide de l’Union africaine (UA) et qui doit prendre le relais de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC).

    Compte tenu de l’échelle de violence et de l’étendue des dégâts, a-t-il enchainé, cette force multinationale doit bénéficier d’un mandat clair et ferme du Conseil de Sécurité avec pour mission la sécurisation, la pacification du pays et la protection des populations civiles. C’est à la communauté internationale qu’incombe le devoir de la doter de moyens financiers, matériels et logistiques afin de relever les nombreux défis auxquels le pays est confronté.

    Le Premier Ministre a déclaré que les impératifs de la feuille de route définie à Libreville sont toujours d’actualité.  Pour réussir à stabiliser et à pacifier le pays, a-t-il poursuivi, nous devons réinventer un nouveau programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et repenser la réforme du secteur de la sécurité (RSS).  Il a néanmoins averti que la République centrafricaine ne parviendra pas à surmonter ces défis sans une quadruple aide: financière, technique, matérielle et humanitaire.

    Il a précisé que plusieurs groupes armés étrangers s’étaient déjà installés en République centrafricaine, notamment les combattants de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), tandis que la région de la Vakaga est traversée par de nombreux trafiquants et braconniers originaires des pays voisins, dont le Soudan.  Si l’État centrafricain s’effondre, s’est-il encore alarmé, de nouveaux réseaux criminels et terroristes pourraient s’implanter dans le pays et déstabiliser toute la région.  I1 n’y a pas d’alternative à court terme.  Il faut une implication totale de la communauté internationale, a conclu le Premier Ministre.

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2013/ag11428.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Nicolas Tiangaye (Premier Ministre), République centrafricaine
    Photo ONU

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